RIVIÈRE DE NOS AMOURS (LA) réintitulé : L’OR DES SIOUX (1955)
- Alan Hale Jr, Diana Douglas, Eduard Franz, Elsa Martinelli, Kirk Douglas, Lon Chaney Jr., Walter Abel, Walter Matthau
- André De Toth
- Western
- 1955
- The indian fighter
- USA
- Ben Hecht, Frank Davis
- Franz Waxman
Synopsis
Oregon au sortir de la guerre de sécession, l’éclaireur Johnny Hawks revient dans l’ouest. Il rejoint son ami le chef indien Sioux Red Cloud qui s’oppose à l’envahissement de son territoire par les blancs chercheurs d’or. Red Cloud détient Wes Todd un trafiquant qui échange de l’or ramassé par les indiens contre de l’alcool. Il a décidé de le brûler vif, comme il exécute ses congénères trafiquants. Johnny Hawks demande la grâce de Wes Todd en promettant qu’il sera jugé au fort le plus proche. Il demande aussi de permettre aux colons de passer dans le territoire sans être inquiétés. Johnny a aussi des vues sur Onahti la fille de Red Cloud…
CRITIQUE
Tout d’abord un mot sur le titre assez peu illustratif du propos du film: Ce western a été ressorti quelques années plus tard sous le titre de « L’or des sioux » un peu plus explicite.
Car de l’amour il y en a, certes, entre Johnny Hawks et Ohnati, mais le propos du film est plus basé sur l’inexorable pression des colons sur les territoires indiens encore vierges, et les perversions qu’amènent avec eux les colons: non respect de la nature, trafics en tous genres et corruption.
Cependant André de Toth n’est pas aussi à l’aise dans son propos que Delmer Daves dans « La flèche brisée » (« Broken arrow« ).
Et Kirk Douglas est un peu trop « cool » dans son rôle où il est de chaque plan ou presque.
Le rôle de Walter Matthau en comanchero (trafiquant d’armes et d’alcool avec les indiens) méchant est sous exploité. C’est dommageable pour la tension du récit.
Elsa Martinelli dans son premier rôle est sublime.
Le film est dans cette nouvelle veine du cinéma américain où les indiens commencent à être réhabilités en tant qu’être humains et dignes (les scènes avec les sioux sont les plus réussies du film et l’on retrouve André de Toth spécialiste du film d’action).
Nous nous trouvons quand même devant un western de consommation courante. Rien d’indigne mais rien de génial non plus. Le plus du film sont les paysages de l’Oregon superbement mis en images.
Musique juste fonctionnelle de Franz Waxman.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’attaque du fort par les indiens à grand renfort de flèches et de chariots enflammés. Plutôt spectaculaire.
L’ANECDOTE
Premier film de la société de production de Kirk Douglas. Premier film d’Elsa Martinelli remarquée dans un magazine par Kirk Douglas.