Paul Newman est né dans l’Ohio le 26 janvier 1925. Son père originaire de l’Europe de l’est est un commerçant d’articles de sport. Il verrait bien son fils lui succéder. Malgré ses problèmes de vue (il est daltonien) Paul Newman est intégré durant la seconde guerre mondiale dans l’US Air Force en tant que mitrailleur à défaut de pilote. Il échappe par miracle à la mort quand tous ses camarades sont tués à bord du porte avions USS Binker Hill. Mais il est blessé et se consacre alors au théâtre.
Il fait des études d’art dramatique et d’économie. Puis s’inscrit à l’Université de Yale à la Yale School of drama et après une année part pour New York pour suivre en 1951 les cours de l’actor’s studio de Lee Strasberg.
Sa carrière débute au théâtre et à la télévision dans des série télévisées. En 1954 il joue dans un Peplum signé Victor Saville « Le calice d’argent » (« The silver chalice« ) avec Virginia Mayo et Pier Angeli.
Il poursuit sa carrière au théâtre et multiplie les apparitions à la télévision.
de Robert Wise. Il est déjà tête d’affiche.
Il faut dire qu’outre le talent indéniable, Paul Newman est un sacré beau gosse bâti comme un athlète le regard bleu, il ne peut que séduire le public américain et la machine à rêver hollywoodienne.
En 1956 il retrouve l’actrice Pier Angeli dans « Marqué par la haine » (« Somebody up there likes me« )
Cette même année il tourne dans un film oublié « Le supplice des aveux » (« The rack« ) de Arnold Laven dans lequel il interprète un vétéran de la guerre de Corée interné 2 années par l’ennemi et accusé de trahison quand il rentre au pays.
Puis en 1957 il tourne avec le prestigieux réalisateur de « Casablanca » (1942), Michael Curtiz, dans « Pour elle un seul homme » (« The Helen Morgan story« ) genre de drame biographique sur une actrice du début du cinéma à Hollywood partagée entre deux amours et qui voit sa carrière ruinée par l’alcool et la crise de 1929. Ce n’est pas le film que l’on retiendra dans la filmographie de Michael Curtiz ni dans celle de Paul Newman.
Et il retrouve Robert Wise à la réalisation pour le film « Femmes coupables » (« Until they sail« ) (1957). Pendant la seconde guerre mondiale, quatre sœurs néo-zélandaises en mal d’hommes s’amourachent de marines américains. Film méconnu en France, mais qui mériterait quelques passages à la télévision.
Il tourne avec le réalisateur Martin Ritt « Les feux de l’été » (« The long, hot summer« ) (1958). Il retrouve Joanne Woodward et formeront jusqu’à la fin de leur vie un couple à la ville. Ils se marieront en 1958. Au casting du film Orson Welles, Lee Remick, Angela Lansbury, et Anthony Franciosa. Le scénario est la refonte de trois récits de William Faulkner en un seul.
Cette même année il tourne son premier western sous la houlette de Arthur Penn. Adaptation d’une pièce de théâtre de Gore Vidal « Le gaucher » (« The left handed gun« ) marque le genre du western. Tourné en noir et blanc alors que le genre s’exprime dans de flamboyants technicolors, et qui privilégie le plan serré quand la norme est au cinémascope. Film psychanalytique qui fait appel au mythe d’Oedipe, l’interprétation sauvage de Newman marque les esprits. C’est un gros échec au Etats-Unis mais un succès en Europe.
Paul Newman enchaîne avec « La chatte sur un toit brûlant » (« Cat on a hot tin roof« ) (1958) de Richard Brooks. d’après une pièce de Tenessee Williams film tout autant psychanalytique que le précédent où une famille est disséquée sous la caméra du réalisateur. Un films alcoolique, un autre avide de l’argent du père, ce dernier dépassé par ses enfants, et la femme de l’alcoolique qui lutte pour sa survie et celle de son couple. Paul Newman et Elizabeth Taylor forment un couple de cinéma mémorable.
Enfin en cette année 1958 riche il tourne avec un vétéran de Hollywood Leo McCarey. Spécialiste de la comédie et qui a notamment tourné les meilleurs films des Marx brothers. « La brune brûlante » (« Rally ’round the flag, boys!« ) La comédie tient surtout pour le portrait des trois femmes du film incarnées par Joanne Woodward ( la femme) , Joan Collins (la tentatrice) et Tuesday Weld (l’adolescente en émoi). Paul Newman est lui pris dans un tourbillon entre ces femmes et des militaires tous frais débarqués dans la ville.
« Ce monde à part » (« The young Philadelphian« ) (1959) de Vincent Sherman est un film un lourdaud dans lequel Paul Newman joue un personnage mélodramatique.
Paul Newman retrouve sa femme Joanne Woodward dans le film « Du haut de la terrasse » (« From the terrace« ) (1960) de Mark Robson. Film sur l’ambition, qui contrarie l’amour, film sur les compromis ou la compromission. Avec aussi Mirna Loy, leon Ames, Patrick O’Neil et Howard Caine.
La même année il tourne dans un des grands succès internationaux d’Otto Preminger « Exodus » (1960) qui relate le voyage tumultueux des premiers pionniers juifs sur un bateau vers la Palestine et l’opposition britannique a ce débarquement ainsi que du rôle de la France dans ce méli-mélo politique et diplomatique. C’est le black-listé par le McCarthysme, Dalton Trumbo qui a écrit le scénario. Avec Eva Marie Saint, Peter Lawford, Ralph richardson, Sal Mineo, Lee J. Cobb…
Puis en 1961 Paul Newman tourne pour le réalisateur Robert Rossen dans « L’arnaqueur » (« The hustler« ). Un jeune joueur de billard doué monte des arnaques autour du jeu de billard en faisant croire notamment qu’il ne tient pas l’alcool ou qu’il est de faible niveau. Un des meilleurs rôles de l’acteur. au casting Jackie Gleason, Piper Laurie, George C. Scott…
Puis le couple Joanne Woodward/Paul Newman se reforme au cinéma dans un magnifique film de Martin Ritt « Paris blues » (1961). Une ode au jazz et à un racisme inexistant en France vis-à-vis des noirs. Paul Newman interprète un Tromboniste. Outre Sidney Poitier, Diahann Caroll, Serge Reggiani on y voit le trompettiste de jazz Louis Armstong et le jazzman et acteur français Moustache.
En 1962 Paul Newman retrouve Richard Brooks pour une nouvelle adaptation d’une pièce de Tenessee Williams « Doux oiseau de jeunesse » (« Sweet bird of youth« ). Film très bien interprété. Geraldine Page y est poignante. Paul Newman est un gigolo et apprenti maître chanteur.
Dans un film de Martin Ritt « Aventures de jeunesse » (« Hemingway’s adventures of a young man« ) (1962) il joue un second rôle.
Puis il retrouve le réalisateur dans le superbe « Le plus sauvage d’entre tous » (« Hud« ) (1963). Les conceptions de deux mondes s’affrontent. C’est Hud et son père Homer qui les représentent. Et le plus ancien l’homme solidaire et bienveillant, par la force des choses, devra s’effacer au profit du plus jeune égoïste et impulsif . Patricia Neal est sublime. Paul Newman est exceptionnel.
Paul Newman et sa femme se retrouvent dans une comédie romantique « La fille à la casquette » (« A new kind of love« ) (1963) de Melville Shavelson. Un reporter est envoyé à Paris pour couvrir les défilés de mode. Il rencontre une styliste américaine aux drôles de méthodes qui espionne les couturiers français. L’amour va s »en mêler. Comédie honnête mais le réalisateur était-il à la hauteur?
Le réalisateur de « Plus dure sera la chute » et (« The harder they fall« ) (1956), Mark Robson tourne un film d’espionnage « Pas de lauriers pour les tueurs » (« The prize« ) qui veut prendre les traces de « La mort aux trousses » (« North by northwest« ) (1959) de Alfred Hitchcock. Mais l’ambition ne suffit pas à l’accomplissement. Le film n’est qu’un honnête film d’espionnage qui manque un peu de tonus.
En 1964 Jack Lee Thompson tourne une comédie musicale « Madame croque-maris » (« What a way to go« ) (1964) avec un casting 5 étoiles: Shirley MacLaine, Paul Newman, Robert Mitchum, Dean Martin, Gene Kelly, le film est un bon succès commercial. Peut-être en deçà des espérances.
Il retrouve Martin Ritt cette même année pour un remake d’un film japonais « Rashômon » (« 羅生門 ») (1950) de Akira Kurosawa. Comme « Les 7 mercenaires » (« The magnificent seven« ) (1960) de John Sturges, « L’outrage » (« The outrage« ) devient un western. Claire Bloom et Edward G. Robinson sont au générique. Le film est original la même histoire est racontée de façon différente par trois témoins. Le film n’a pas le succès de celui de John Sturges.
Paul Newman est convié par Peter Ustinov à venir tourner dans sa nouvelle production anglo-franco-italienne. « Lady L. » (1965). Il partage l’affiche avec Sophia Loren, David Niven et Philippe Noiret. On y rencontre aussi Marcel Dalio, Jacques Dufilho, Michel Piccoli. Le scénario est l’adaptation d’un roman de Romain Gary. Film quasiment inconnu de nos jours.
Mais le film suivant va relancer la carrière de Paul Newman. Il est « Détective privé » « Harper » (1966). Détective new look et cool. Le film est un énorme succès.
A la suite de quoi Universal presse Alfred Hitchcock de prendre l’acteur pour son nouveau film ‘ »Le rideau déchiré » (« Torn curtain« ) (1966). Pas le meilleur film du maître du suspens mais son dernier grand film.
Martin Ritt fait à nouveau appel à lui pour jouer « Hombre » (1967) un cow-boy blanc mais élevé par les indiens taciturne et dur. Western âpre sans fioriture très politique et assez pessimiste sur la société américaine. Le film serait inspiré de la nouvelle « Boule de suif » de Guy de Maupassant et du western de John Ford « La chevauchée fantastique » (« Stagecoach« ) (1939) . Mais il est surtout tiré d’un roman d’Elmore Leonard. Paul Newman est ici dans un de ses meilleurs rôles.
Il enchaîne avec un nouveau grand rôle (1967 excellente année pour Paul Newman) « Luke la main froide » (« Cool hand Luke« ) de Stuart Rosenberg. Nouveau drame superbe. Avec George Kennedy qui remporte un Oscar.
Jack Smight rappelle Paul Newman pour tourner dans son nouveau film « Evasion sur commande » (« The secret war of Harry Frigg« ) (1968). Un film de guerre dont le sujet est l’évasion d’officiers alliés en Italie dans un château. Avec Sylva Koscina. Film méconnu voire inconnu pour certains mais qui ne mérite pas forcément que l’on s’attarde dessus.
Le film suivant (sans jeu de mot) est un tournant pour l’acteur. « Virages » (« Winning« ) (1969) de James Goldstone. Le film qui se déroule dans le milieu des courses automobiles va transmettre à l’acteur la passion pour ce sport. A 43 ans il entame une carrière sportive. A son palmarès : 2ème en 1979 au 24 heures du Mans avec les pilotes Rolf Stommelen et Dick Barbour.
Le film est un succès en salles. Au générique : Joanne Woodward (sa femme) et Robert Wagner.
Deuxième film pour cette année 1969, deuxième succès. C’est un western de George Roy Hill « Butch Cassidy et le Kid » (« Butch Cassidy and the Sundance Kid« ) (1969) avec Robert Redford. Le ton du western est étonnant entre comédie, romantisme exacerbé et drame. Si les personnages ont existé, les faits montrés à l’écran sont loin d’être réels.
Il retrouve Stuart Rosenberg pour un film politique méconnu « WUSA » (1970). Il faut dire que le film ne va pas au bout du propos et est ennuyeux. Peut-être la faute à un scénario écrit par le propre auteur du roman Robert Stone additionné à un réalisateur contemplatif. Le film tente de montrer la puissance de l’extrême droite dans les Etats du sud pendant les années Nixon (1969-1974).On retrouve Joanne Woodward magnifique, Anthony Perkins et Pat Hingle toujours très bon. Paul Newman a considéré ce film comme un des plus important de sa carrière.
Paul Newman se met à la réalisation de film plutôt accidentellement. C’est l’obscur Richard A. Colla réalisateur de séries et de téléfilms qui devait tourner un film social et sur les relations père-fils dans le milieu des bûcherons de l’Oregon. « Le clan des irréductibles » (« Sometimes a great notion« ) (1970). Mais entre Richard A. Colla et Paul Newman les désaccords sont nombreux. Comme Paul Newman est coproducteur il remplace Colla. Henry Fonda et Lee Remick entourent Paul Newman.
Paul Newman retrouve Stuart Rosenberg dans « Les indésirables » (« Pocket money« ) (1972). Le premier scénario crédité à Terrence Malick. Paul Newman partage l’affiche avec Lee Marvin. Mi-western, mi-comédie le film n’est pas franchement une réussite pas plus qu’un succès.
La même année il tourne un autre de ses meilleurs films; « Juge et hors-la-loi » (« The Life and Times of Judge Roy Bean« ) (1972) de John Huston. Western iconoclaste et ravageur sur les fondements de la société américaine sa violence et sa justice expéditive. Film hilarant et malin de John Huston en pleine verve. Le scénario signé John Milius est étonnant.
Walter Hill adapte un roman d’espionnage de Desmond Bagley, Le studio le confie à John Huston qui satisfait de son travail avec Paul Newman refait appel à lui. « Le piège » (« The Mackintosh man« ) (1973). Le film n’a pas la puissance de son grand film d’espionnage « La lettre du Kremlin » (« The Kremlin letter« ) (1969), mais il conserve son ton cynique et désabusé face à ce jeu étrange et mortel que se livrent les agences d’espionnage. Au générique James Mason et Dominique Sanda et Ian Bannen complètent le casting.
Paul Newman retrouve Robert Redford pour un film qui va faire un énorme carton au box office. « L’arnaque » (« The sting« ) (1973) de George Roy Hill récolte 6 oscars. Rien pour les acteurs dont pourtant le film doit beaucoup à leur charisme. Le film est aussi une démonstration scénaristique sur le montage d’une arnaque à grande échelle.
En 1974 il participe à un film catastrophe très à la mode dans les années 1970. Il s’agit de « La tour infernale » (« The towering inferno« ) (1974) de John Guillermin. Au milieu d’un énorme casting : Steve McQueen, Faye Dunaway, Fred Astaire, William Holden, Richard Chamberlain et Robert Vaughn, Paul Newman a le premier rôle, celui du responsable du système électrique dont le défaut de puissance l’amènera à jouer les pompiers. Un des meilleurs films de ce genre.
Stuart Rosenberg tourne une nouvelle aventure du détective Lew Harper « La toile d’araignée » (« The drowning pool« ) (1975). Film assez remarquable par son écriture. Sans parler de la magnifique interprétation de Paul Newman.
L’année suivante c’est le très iconoclaste Robert Altman qui fait appel à Paul Newman pour tourner un western sur Buffalo Bill. « Buffalo Bill et les indiens » (« Buffalo Bill and the indians, or Sitting Bulls history lessons ») 1976 est un western qui remet en place les faits. Notamment le traitement des indiens par les blancs. Hélas la réalisation est un peu en deçà des ambitions.
L’année suivante George Roy Hill avec qui il a tourné « L’arnaque » le réclame pour tourner un film ayant pour sujet la montée d’une équipe de hockey sur glace dans le cadre d’une ville qui périclite par désindustrialisation. Paul Newman interprète un entraîneur vieillissant qui opte pour un jeu ultra agressif. « La castagne » (« Slap shot« ) est un gros succès dans les salles américaines.
Paul Newman retrouve Robert Altman pour « Quintet » (1979) un film de science-fiction. Un casting international Bibi Andersson, Vittorio Gassman, Fernando Rey, Brigitte Fossey. Tourné dans les décors de l’exposition universelle de Montréal. Le film est un énorme échec critique et commercial.
L’année suivante il tourne un film catastrophe « Le jour de la fin du monde » (« When time ran out« ) (1980) de l’obscur réalisateur James Goldstone. L’échec retentissant du film malgré la présence de William Holden et Jacqueline Bisset signe la fin d’un genre qui ne réapparaîtra que trente ans plus tard avec la venue du vingt-et-unième siècle.
L’année suivante sera plus favorable à Paul Newman dans ses choix. Il tourne tout d’abord « Le policeman » (« Fort Apache, The Bronx« ) (1981) de Donald Petrie. Le film qui raconte la vie d’un commissariat dans le Bronx dans un état de délabrement hallucinant du début des années 1980, est bien accueilli par le public.
Il enchaîne avec « Absence de malice » (« Absence of malice« ) (1981) de Sydney Pollack. Film subtil avec Sally Field et Bob Balaban. Le film interroge sur la puissance des médias et les moyens de la justice de pourchasser des présumés coupables.
Puis il signe avec Sidney Lumet un chef d’oeuvre « The verdict » (1982). Il interprète un avocat alcoolique qui lutte contre un cabinet d’avocats dans une sombre affaire d’erreur médicale effectuée dans un hôpital catholique de Boston. James Mason, Charlotte Rampling, et Jack Warden complètent le casting.
Cette série heureuse de succès public permet à Paul Newman de retourner derrière la caméra. Il tourne « ‘L’affrontement » (« Harry & son« ) (1984). Film sur les rapports d’un père vieillissant et son fils. Paul Newman qui a perdu son fils Scott par overdose en 1978, met beaucoup de lui-même et de sa relation père-fils dans ce film. Mais les intentions de Paul Newman sont un peu brouillonnes et le film a du mal a conserver un récit clair. Le film est un semi-échec.
C’est Martin Scorsese qui demande à Paul Newman de reprendre quelques 25 années plus tard son personnage Eddie Felson dans « L’arnaqueur » (« The hustler« ) (1961) pour « La couleur de l’argent » (« The color of money« ). (1986) Il rencontre le jeune prodige du cinéma américain de ce milieu des années 1980, Tom Cruise. Ce film de commande reste quand même en-deçà des grands films de Martin Scorsese. Il permet cependant à Paul Newman de remporter un premier Oscar.
En 1987 il tourne « La ménagerie de verre » (« The glass menagerie« ) dans lequel il ne joue pas. Ce sont sa femme Joanne Woodward, John Malkovich et Karen Allen qui tiennent les premiers rôles. Une fois de plus Paul Newman plonge dans les difficiles relations au sein d’une famille. Il se base sur une pièce de théâtre signée Tenessee Williams. C’est son dernier film en tant que réalisateur. Le film a quelques difficultés à trouver un public malgré une critique plutôt bienveillante mais sans dithyrambe.
Puis c’est Roland Joffé qui auréolé de la palme d’or de son film précédent « The mission » (1985) qui propose à Paul Newman d’interpréter le rôle du général Leslie Richard Groves qui teint sous sa coupe les scientifiques qui inventèrent la première bombe atomique. Bon film sur la course à la bombe et la paranoïa ambiante. « Les maîtres de l’ombre » (« Fat Man and Little Boy« ) (1989) n’atteint pas ses objectifs d’entrées.
La même année Ron Shelton fait tourner Paul Newman dans un récit à nouveau biographique. L’acteur joue le rôle du gouverneur de Louisiane Earl Kemp Long qui a eu une liaison avec une strip-teaseuse nommée Blaze Starr dans les années 1950 et jusqu’à son décès en 1960. Le film se base sur les mémoires de la strip-teaseuse publiés en 1974. Paul Newman cheveux blancs hirsutes fait une incroyable prestation.
Le réalisateur américain James Ivory réunit une ultime fois à l’écran le couple Paul Newman et Joanne Woodward pour un film racontant la vie d’un vieux couple dans les années 1930 à Kansas City. Avec « Mr et Mrs Bridge » (1990), James Ivory qui aime les ambiances rétro et les chocs de classe sociales donne au public un film charmant mais pas mémorable qui reçoit un succès d’estime.
Ce sont les trublions de Hollywood Joel et Ethan Coen qui font retourner sur les plateaux en 1994 la carrière cinématographique d’un Paul Newman moins enclin à tourner. « Le grand saut » (« The Hudsucker proxy« ) est une formidable comédie dans laquelle Paul Newman interprète un machiavélique directeur d’entreprise qui à la suite du suicide du PDG recrute un ahuri (Tim Robbins) pour faire chuter les cours de bourse, racheter les actions et devenir majoritaire au sein du conseil. Mais l’ahuri invente le hula-hoop… Jennifer Jason Leigh y est incroyable de logorrhée.
Le film est un flop retentissant. Et c’est dommage.
La même année il tourne « Un homme presque parfait » (« Nobody’s fool« ) de Robert Benton. Portrait touchant d’un vieil homme acariâtre qui se prend d’affection pour son petit fils.
4 ans plus tard il retrouve Robert Benton pour un thriller dans le milieu hollywoodien. Le casting est prestigieux. Autour de Paul Newman, Susan Sarandon, Gene Hackman et James Garner. « L’heure magique » (« Twilight« ) (1998) détient un scénario brillant sur un couple de stars au passé trouble mais un rythme en berne. Paul Newman en vieux détective corvéable par le couple vénéneux est magnifique. Le film reçoit des critiques mitigées la plupart du temps pour son faux rythme.
L’année suivante Paul Newman tourne dans un second rôle pour servir Kevin Costner et Robin Whright Penn dans un mélo sympathique signé Luis Mandoki « Une bouteille à la mer » (« Message in a bottle« ) (1999). Il interprète un père furieux contre son fils qui s’obstine à vivre dans le passé perdu avec la mort de sa femme. La critique se déchaîne contre le film, le public le plébiscite.
En 2000 il tourne un petit thriller sans prétention « En toute complicité » (« Where the money is« ) de Marek Kanievska. A 75 ans Paul Newman interprète un braqueur de banque qui simule une paralysie et s’acoquine avec son infirmière pour un ultime gros coup. Malgré la performance de la star et de Linda Fiorentino le film s’enlise dans un scénario assez banal.
Mais Paul Newman achève sa filmographie avec un somptueux film de gangsters dans lequel il a un second rôle de chef de mafia irlandaise qui pourchasse un de ses hommes et son fils. « Les sentiers de la perdition » (« Road to pedition« ) de Sam Mendes (2002) est un film violent et élégant. La reconstitution des années années 1930 est magnifique et le scénario haletant. Paul Newman reçoit un Golden Globe pour ce second et ultime rôle.
En 2006 bien que malade, Paul Newman donne sa voix pour un dessin animé des studios Pixar « Cars« .
Paul Newman a aussi été un homme aux convictions démocrates affirmées. Il a même participé à des campagnes électorales dans le Connecticut.
Il créée une entreprise de produits alimentaires dont une partie des bénéfices sont systématiquement reversés à des organismes caritatifs pour la petite enfance.
le modele ne meurt jamais.qu il repose en paix