ZODIAC

Synopsis

4 juillet 1969, Californie près de Vallejo un jeune couple d’amoureux se garent sur un parking pour flirter. Une voiture se gare derrière eux, puis repart. Mais au bout de quelque secondes revient. Un homme sort de la voiture et tire sur le couple. 4 semaines plus tard au San Francisco Chronicle une lettre de revendication du crime du 4 juillet et d’un autre ayant eu lieu le noël précédent est reçu à la rédaction. Elle est accompagnée d’un message crypté…

CRITIQUE

Excellent film témoin, comme savent les faire les américains.

Le film est basé sur des faits réels et sur l’obsession quasi maladive qu’une enquête a exercé sur un enquêteur de la criminelle de San Francisco, sur un journaliste puis sur un jeune dessinateur d’un grand journal de la ville.

Remarquable plongée dans les années 1970. La reconstitution minutieuse est remarquable.

Le film reprend l’ensemble des informations concernant ce cas non élucidé et les replace dans le temps. Parfois le film peut sembler aride de par la complexité de l’enquête qui  se situe sur divers comtés de Californie mais aussi son étalement dans le temps entre (1969 et 1991).

En ce qui me concerne ce film m’a passionné. Il est la démonstration que l’on peut faire un superbe film policier sans y mettre un rythme effréné, mais juste le bon rythme, sans réalisation sous amphétamine et sans montage boursouflé.

Ce n’est pas la personnalité du tueur qui intéresse David Fincher mais bien les trois personnages principaux que sont le flic, le journaliste et le dessinateur.

Le dossier de ce tueur insaisissable qui interpelle la police et les médias par des lettres énigmatiques exerce une irrépressible fascination sur les trois personnages. Chacun va y perdre une partie d’eux-mêmes dans cette enquête interminable.

Mark Ruffalo, Jake Gyllenhaal, Robert Downey Jr. ainsi que l’ensemble du casting sont impeccables.

Réalisation parfaite, et bande sonore de David Shire envoûtante.

A noter un bel hommage au film « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) (1971)  de Don Siegel qui fut lui aussi inspiré par le tueur du zodiaque.  A l’époque d’ailleurs la police avait filmé les premières projection du film pensant y trouver le tueur qui réclamait dans ses lettres que l’on fasse un bon film sur lui.
On y trouve aussi quelques allusions au film « Bullitt » sorti à la veille des premiers assassinats du tueur du zodiaque. Des polars de légende qui ont été tournés dans San Francisco et dont « Zodiac » devrait figurer d’ici quelques années.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

 La visite du mobil-home du présumé serial killer envahi de rongeurs. Saisissant.

L’ANECDOTE

David Fincher a fait sensation avec « Seven » (1995) un polar magnifique avec Morgan Freeman, Brad Pitt, Gwyneth Paltrow et Kevin Spacey en serial killer dont l’inspiration provient des 7 péchés capitaux.

NOTE : 17/20