WOLF

Synopsis

Will Randall est au volant de sa voiture dans la montagne, quand sur la route il voit un animal gisant. Il va pour aider la bête mais celle-ci lui mord la main et s’enfuit. Il s’agirait d’un loup. Will Randall est en lutte contre son patron Alden et contre, son poulain, Stewart qui veut lui prendre sa place d’éditeur dans la société d’édition new yorkaise. De plus Stewart lui a piqué sa femme, il les surprend dans l’appartement de Stewart en tenue explicite. Et il blesse Stewart par morsure…

CRITIQUE

Sous des aspects de film fantastique Mike Nichols fait une satire sur sur une société qui n’a que l’argent comme seule valeur.

Au mépris de la culture (pour le chef d’entreprise), de l’amitié (pour Stewart), de l’amour (pour la femme de Randall). Cet aspect du film écrit notamment par l’écrivain et poète Jim Harrison est jubilatoire et fait mouche.

L’aspect fantastique de l’homme qui devient loup, bien qu’étant la métaphore de ce monde sans sentiments entre les hommes, est par contre un peu moins réussie.

Les effets spéciaux sont ratés et desservent le propos. Ainsi les bonds des loups-garous un peu trop énormes. Et la transformation d’homme en Loup-garou assez fastidieuse. Heureusement l’histoire est assez forte et ce côté suffisamment métaphorique pour qu’on fasse abstraction des imperfections.

Le couple Jack Nicholson – Michelle Pfeiffer fonctionne à merveille. Nicholson ambigu et Pfeiffer magnifique qui capte la lumière comme très peu d’actrices.
James Spader en salaud veule est remarquable.
C’est dans ce type de rôle qu’il excelle. Et il le sait!
Quant aux excellents Richard Jenkins et Christopher Plummer, ils ne font que passer dans le film.

La musique d’Ennio Morricone est impeccable, et ajoute lyrisme ou au suspens quand c’est nécessaire.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans les toilettes de l’entreprise, Will annonce à Stewart qu’il est viré en se vidant la vessie et faisant un arc de cercle ainsi il marque son territoire, en pissant sur les chaussures en daim de son rival.