WILL PENNY, LE SOLITAIRE
- Ben Johnson, Bruce Dern, Clifton James, Lee Majors, Slim Pickens
- Tom Gries
- Western
- 1968
- Will Penny
- USA
- Tom Gries
- David Raksin, Don Cherry
Synopsis
Années 1880, Will Penny est un vieux cow-boy qui va bientôt fêter ses cinquante ans. Il se fait un peu bousculer par ses collègues, mais dans la bagarre il a du répondant peut flanquer une belle correction à un malotru. Ils parviennent à mener le bétail dans une gare improvisée en pleine pampa destinée au transport de bétail. Là chacun reçoit sa paie. Le propriétaire des têtes de bétail lui propose de travailler pour lui l’hiver. Il accepte, mais finit par céder sa place pour 10 dollars à un jeune qui veut se rapprocher de sa famille. Il part avec deux jeunes amis. Un matin ils se trouvent nez à nez avec un élan. Mais leur gibier est abattu sous leurs yeux par une famille : un père ses trois fils et une fille. Une fusillade éclate entre les deux camps. Will Penny abat un des fils. Le père jure dans un langage illuminé par la religion qu’ils se retrouveront…
CRITIQUE
Ce western commence plutôt bien.
Il alterne scènes d’exposition et scènes d’action avec assez de bonheur.
Puis le héros se retrouve dans une cabane avec une femme et un enfant et là il y a comme du mou dans la corde à nœuds.
Le film n’avance plus et sombre même dans une niaiserie affligeante. Jusqu’à ce que resurgisse la famille de dégénérés qui remet du piment dans la sauce. Puis re-tunnel interminable d’adieux.
Bien sûr le film est un hymne à ses hommes qui ont choisi de vivre dans des contrées hostiles de hautes plaines et de montagnes enneigées l’hiver et donc il ne nous épargne guère les difficultés de vie pour ces hommes et femmes dans les détails (chauffage, nourriture, hygiène, travail, mauvaises rencontres…).
Tom Gries ajoute à cela une romance maladroite entre le héros et la jeune femme qui plombe le film.
Charlton Heston fait pourtant une bonne interprétation.
Bien que Donald Pleasence lors de ses apparitions de père de famille illuminé et aux yeux de fou lui pique la vedette.
Une chose est sûre le méchant est vraiment réussi et il manque au film une apparition supplémentaire de cette famille de dégénérés pour donner au film le peps qui lui manque.
Joan Hackett joue avec bonheur une femme belle, frêle et déterminée.
Enfin la musique de David Raksin illustre honnêtement ce western, mais la musique de ce film ne restera pas dans les annales. Et la chanson de fin interprétée par Don Cherry est un peu courte.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La danse hallucinée rythmée par les deux fils de Quint. L’un à l’harmonica l’autre à la guimbarde. Moment de pure folie assez impressionnante et dérangeante.
L’ANECDOTE
Le film est tourné en Californie dans le parc naturel de Inyo. La Vallée de la mort se situe dans ce conté.