Synopsis
Biographie de George Walker Bush Jr. De sa jeunesse tumultueuse de dilettante amplement arrosée, à son élection au poste de gouverneur du Texas, son affrontement avec Saddam Hussein, enfin sa gestion de l’après 11 septembre 2001 focalisée sur l’Irak et ses prétendues armes chimiques et nucléaires…
CRITIQUE
Oliver Stone est en terrain connu: La biographie d’un homme politique. Après « Nixon » et « Alexandre« , il tourne sa caméra sur l’inénarrable George W. Bush Jr.
Nos yeux ébahis n’en reviennent pas du spectacle offert par ce président au passé alcoolique, qui introduit la religion jusque dans le bureau ovale, mais ne se trompe pas moins sur sa guerre contre Al Qaïda et sa cible. On y voit un bonhomme éminemment sympathique mais dans un costume beaucoup trop grand pour ses capacités intellectuelles et sa force de caractère. Empêtré dans ses idéologies, son désir de revanche sur son père qu’il considère comme un rival et entouré de va-t’en-guerre comme Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz de quelques suiveurs de bonnes fortune comme Condoleezza Rice et George Tenet.
Il est évident que cet aveuglement collectif sur une guerre contre l’Irak et ses prétendus stocks d’armes de destructions massives, balayait la faible opposition tentée par Colin Powell.
Le film repose sur un extraordinaire Josh Brolin et une ribambelle de bons acteurs. Richard Dreyfuss et Jeffrey Right sont tout aussi magnifiques.
Les passages du film les plus intéressants se passent pendant la présidence, dans les diverses réunions. Les séquences sur la jeunesse (certes nécessaires) vampirisent cependant un peu trop le film.
Oliver Stone décortique parfaitement l’auto intoxication du cabinet Bush sur les fameuses « armes de destructions massives ».
Avec de faux rapports britanniques, des dates d’envahissement programmées, une vision internationale limitée à l’accès au pétrole. Pour se retrouver des semaines après le début de la guerre à rechercher en vain ces armes chimiques ou nucléaires avec un fort discrédit international.
Les scènes entre George Bush père et W. fils sont elles aussi savoureuses.
Le film est remarquablement bien servi par une bande son particulièrement futée. Pour exemple la chanson de Bob Dylan « With God on our side » en générique de fin.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Un journaliste demande à George W. Bush Jr. après quelques mois de guerre quelles sont les erreurs qu’il aurait bien pu commettre et quelles leçons en retirait-il? Le voici incapable d’avoir la moindre idée lui venant en tête. Ahurissant.
L’ANECDOTE
Oliver Stone affirme ne pas avoir voulu faire un film à charge ni à décharge. Néanmoins le résultat est là. Le 43ème président des Etats-Unis ne sort pas grandi de ces 2 heures de cinéma. C’est le moins qu’on puisse dire.