VILLE SANS LOI
- Angela Lansbury, Jean Parker, John Emery, Michael Pate, Peter Julien Ortiz, Randolph Scott, Wallace Ford, Warner Anderson
- Joseph H. Lewis
- Western
- 1955
- A lawless street
- USA
- Brad Ward, Kenneth Gamet
- Paul Sawtell
Synopsis
Dans une ville de l’ouest au petit matin un homme arrive la mine patibulaire et une réputation de tueur qui le précède. On prévient le marshal de la ville, Calem Ware, de l’évènement. Celui-ci loge chez une femme qui lui loue une chambre et le nourrit. Il prend donc son petit déjeuner puis part en ville se faire raser. En chemin il croise Cody Clark un tenancier de bar et salle de jeux qui lui annonce que les paris sur sa vie son lancés et que sa côte baisse à chaque arrivée d’un nouveau tueur. C’est chez le barbier que le tueur entre croyant l’affaire facile puisque le marshal est désarmé la ceinture de son revolver accroché au porte manteau…
CRITIQUE
Très bon western.
Contrairement à bien des westerns où au début du film la ville est soumise à des méchants, ici, le spectateur la voit basculer d’une tranquilité relative dans l’anarchie et la corruption en une nuit. Puis se rétablir dans la tranquilité la nuit suivante. Ce sont les mécaniques de la chute de la ville et sa résurrection qui sont passionnantes et en fin de compte, spectaculaires.
Randolph Scott (1898-1987) est égal à lui-même. Avec toujours la même expression, mais son personnage courageux et contrarié en amour lui valent toute la sympathie.
Angela Lansbury (1925-2022) joue les utilités. Le personnage le plus interessant est celui de Cora Dean interprétée par Jean Parker (1915-2005).
Joseph H. Lewis (1907-2000) a tourné beaucoup de série B mais avec style. Faisant de ces films souvent des films remarquables. Il a tourné la même année un des chefs d’oeuvre du film noir « Association criminelle » (« The big combo« ).
Pour ce film certains éclairages sont magnifiques. Notamment lors de la résurrection du marshal dans une des cellules de sa prison. La source de lumière oblique annonce l’épouvante fantasmagorique qui va secouer la ville dans les minutes qui vont suivre.
La musique de Paul Sawtell est anecdotique.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le duel dans le saloon. Filmé en amorce avec le pistolet du tueur et l’irruption du marshal par la porte du saloon. La soudaineté de l’action est frappante.
L’ANECDOTE
Film dont Randolph Scott est le co producteur comme beaucoup de ses films des années 1950. Lesquels avec un budget moyen et à l’arrivée un succès en salles (Randolph Scott était dans les années 1950 un acteur immensément populaire) lui permettait de faire partie des 10 plus grosses fortunes hollywoodiennes.