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Synopsis

Sur une plage des caraïbes, une vieille marche tout habillée et emperlouzée dans la flotte. A son bras un jeune plagiste aux allures voyouses. La vioque lui déclame son amour que le bellâtre avale comme du petit lait. Elle décide de l’introduire dans ses combines d’escroqueries, et le présente à son vieux compagnon Pompilius ancien diplomate roumain qui écume avec elle la haute société…

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CRITIQUE

Il faut le dire. Ce film est une petite déception. A mon avis le talent des acteurs, des scénaristes et du réalisateur n’est pas remis en cause. Je crois que c’est l’univers de San-Antonio (Frédéric Dard) qui est extrêmement difficile à restituer.
Pas mal s’y sont déjà cassé les dents. Qu’il s’agisse d’adapter au cinéma les aventures du commissaire San-Antonio, ou comme ici les romans dits « sérieux ». Même « Y a-t-il un français dans la salle? » (1982) de Jean-Pierre Mocky qui est l’adaptation (signée Frédéric Dard et Jean-Pierre Mocky) la plus réussie d’une oeuvre de San-Antonio, ne parvient pas à porter à l’écran, la folie, et l’incroyable univers du romancier.

« La vieille qui marchait dans la mer » ne fait donc pas exception. Pourtant tout y est ou semble y être. La trouduculence (comme le disait ce cher San-A) des dialogues et une interprétation irréprochable, Jeanne Moreau en obtiendra un césar. Peut-être plus pour sa carrière que pour ce rôle en particulier.

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Et pourtant la mayonnaise ne prend pas. Je ne pense pas que ce soit l’adaptation du roman de Dominique Roulet bien que défaillante sur la fin. C’est en partie dû à une réalisation plate, mais c’est surtout le constat d’une incapacité à restituer l’esprit d’une oeuvre délirante.
Au final malgré les dialogues argotiques et les monologues de la vieille avec le Seigneur on s’ennuie devant cette machinerie qui tourne à vide.
Alors San-Antonio inadaptable?
C’est bien possible!

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La dénonciation de Pompilius par la vieille. le personnage qu’interprète Michel Serrault magnifique d’impassibilité alors qu’elle vient de le crucifier.

L’ANECDOTE

Dominique Roulet (1949-1999) est auteur de 9 romans, scénariste à 11 reprises et réalisateur à deux occasions. « L’œil écarlate » (1993) est son film le plus connu il est l’adaptation de son roman éponyme.
Comme scénariste il s’est spécialisé dans le polar. « Canicule » (1984) de Yves Boisset, « Poulet au vinaigre » (1985), « Inspecteur Lavardin » (1986) tous deux de Claude Chabrol et aussi « Noyade interdite » (1988) de Pierre Granier-Deferre.

NOTE : 11/20

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2 Comments

  1. Jean Libion 13 juillet 2022

    Ce flim m' a fait acheter le livre, ceux qui ont lu le livre avant de voir le film seront un peu déçus par le film, c'est normal. Ce n'est pas mon cas, le film est excellent, avec de tels acteurs et un tel auteur, et il fallait rendre l' histoire plus plausible, dommage que le film ne révèle pas le vrai passé de la vieille qui marchait dans la mer. Votre critique c'est votre avis et rien d' autre.

  2. littlebigxav 14 juillet 2022

    Cher Jean, Il va de soi que ma critique soit mon avis. Il va de soi aussi qu'elle n'engage que ma personne, et que quiconque peut la contredire, comme vous le faites. Il va de soi que ce sera toujours avec plaisir que j'aurai l'honneur de lire vos contradictions à mes critiques sur ce blog. Car enfin il va de soi, que même les contradicteurs de tout poil sont les bienvenues sur rueducine.com.