Synopsis
Dans une ville du Nord de la France, près de la Deûle. La famille Groseille survit dans un quartier populaire grâce à de menus larcins dont les enfants sont les manouvriers, et d’aides de l’Etat diverses et variées. A l’autre bout de la ville vit la famille Le Quesnois. Bourgeoisie aisée et profondément catholique il essaient de vivre dans l’harmonie et en adéquation avec les évangiles. Jusqu’au jour où les deux familles apprennent par une lettre, que 12 ans auparavant leurs enfants nés le même jour ont été échangés par une infirmière qui se vengeait ainsi du dédain que lui témoignait le gynécologue accoucheur dont elle est toujours follement amoureuse…
CRITIQUE
Mon souci premier avec ce film est que c’est une comédie qui ne me fait pas rire. Pas rire du tout. Et je me dis que dans la filmographie d’Etienne Chatiliez qui contient 7 long métrages (toutes des comédies), j’en ai vu 6, et que seuls 2 m’ont semblé à la hauteur de leur réputation de comédie. A savoir « Le bonheur est dans le pré » et « Tanguy« .
Pour ce qui concerne « La vie est un long fleuve tranquille » ce film m’a paru bien plus sinistre qu’autre chose. Tout tombe à plat, les scènes sont soit trop longues soit semblent inachevées. Je ne parle pas de la fin en queue de poisson qui laisse le spectateur que je suis pantois devant tant de désinvolture.
Je suis très dubitatif sur le talent de scénariste de Florence Quentin qui sur l’ensemble de son oeuvre à part « Le bonheur est dans le pré » n’a à mon avis guère fait d’étincelles. Cependant il faut noter qu’elle a reçu le César du meilleur scénario pour « La vie est un long fleuve tranquille« . La question se pose donc : Ai-je raison contre l’ensemble de la vénérable « Académie des Césars » qui a aussi décerné le César du meilleur premier film à Etienne Chatilliez?
Heureusement Hélène Vincent et André Wilms assurent le spectacle en petits bourgeois cathos coincés. Ainsi que Catherine Hiegel et Daniel Gélin.
La musique du film à l’image du film est une catastrophe enregistrée sur orgue Bontempi et boite à rythmes.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Après la fugue de leur fille Bernadette, Marielle Le Quesnois sombre dignement dans l’alcool. Hélène Vincent superbe dans une belle scène muette.
L’ANECDOTE
Tara Römer est avec Benoît Magimel le seul acteur enfant à avoir poursuivi sa carrière d’acteur. Il est décédé d’un accident de scooter à Paris en 1999 à l’âge de 25 ans.