Synopsis

Catane (Sicile) années 1850, la famille Uzeda issue des Bourbons vice-roi de Sicile, voit l’aïeule mourir de sa belle mort. Le Prince Consalvo Uzeda reprend le flambeau de main de maître. Il dirige la famille en dictateur décidant des études des uns et des autres ainsi que des mariages. Le seul à s’élever contre le pouvoir de son père est Giacomo. A la suite des  guerres civiles qui voient en 1860 l’avènement de Giuseppe Garibaldi et l’union de la Sicile au royaume d’Italie, ainsi que la fin de l’influence des Bourbons sur la Sicile, la famille Uzeda continue de régner sur leurs terres grâce à l’appui politique du maire de Catane marié à une Uzeda. Le prince Consalvo envoie son fils en Italie pour ses études…

CRITIQUE

Tiré du roman éponyme de Federico de Roberto, le film décrit un monde attaché à ses privilèges et qui s’adapte aux circonstances politiques.

Tout d’abord appartenant à la famille des Bourbons d’Espagne et vice-roi de Sicile, puis après la révolution garibaldienne, potentats sur leurs terres, et capitalistes forcenés qui pour maintenir et accroître leur possession unissent leur famille à d’autres familles riches et puissantes.
Enfin avec la nouvelle génération qui deviendront hommes politiques, maires de Catane, députés ou sénateurs puis ministres, tout leur sera bon pour assouvir cette soif de pouvoir.

La force du film est l’affrontement du père et de son fils qui au début tente d’échapper à la dictature de son père, puis lutte contre lui car il pressent que le pouvoir est entrain de changer de mains pour passer de l’aristocratie à une oligarchie qui confisque le pouvoir au peuple alors qu’ils y sont placés par le peuple et le suffrage universel.

Même s’il manque de souffle et de moyens, le film de Roberto Faenza est intéressant à voir pour qui se passionne un peu à l’Histoire en général et l’Histoire italo-sicilienne en particulier.

Quant au casting bien que pour des français les acteurs soient très peu connus, ils n’en sont pas moins convaincants. Alessandro Preziosi sachant très bien amener la conservation de soif de pouvoir familial.

A noter la musique de Paolo Buonvino tout à fait remarquable quasi Morriconienne.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Contre toute attente Giacomo pousse sa sœur Teresa à épouser Michele l’homme qu’à désigné leur père car c’est le fils aîné d’une famille puissante et riche, alors que Teresa aime Giovaninno le frère puîné mais à l’héritage limité. Sidérant de machiavélisme.

L’ANECDOTE

Roberto Faenza a fait mettre en musique ses 9 premiers films de (1968 à 1997) par le maestro Ennio Morricone parmi lesquels « Pereira prétend« . Deux films l’ont été par Paolo Buonvino « L’amante perduto » et celui que nous venons de commenter.

NOTE : 14/20

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