VENT DE LA VIOLENCE (LE)

Synopsis

Cape Town (Afrique du sud) années 1970, l’apartheid survit par une pression policière implacable. Lors d’un procès le militant noir Shack Twala grâce à une plaidoirie habile de son avocate Rina Van Niekirk est libéré. C’est elle avec son amant Jim Keogh qui le ramène fêter cette victoire chez elle. Mais en chemin ils sont arrêtés lors d’un barrage policier. Il est reproché à Twala de ne pas avoir de laisser-passer. Il est aussitôt extrait de la voiture et menotté. Jim Keogh intervient mais il est lui aussi molesté par les deux policiers. Twala et Keogh finissent par se rebeller et éliminent les deux policiers. Les trois deviennent des fugitifs. Twala a un plan pour quitter la ville direction Johannesburg…

CRITIQUE

Le film débute plutôt bien, avec une description de l’Etat policier Sudafricain de l’époque et des réseaux de résistances. Dommage qu’au deux tiers il se transforme en chasse au trésor. Pour revenir à un affrontement final plutôt réussi.

Le buddy movie avec pour protagonistes principaux Sidney Poitier et Michael Caine est une vraie réussite. Ainsi que la fuite en voiture entre Le Cap et Johannesburg.  C’est par la suite que les choses se gâtent un peu. Le film politico-policier se meut en film d’aventures et perd le spectateur dans ses méandres scénaristiques.

L’interprétation du duo vedette est impeccable mais au final l’on retiendra surtout le duo de flics visqueux interprétés par Nicol Williamson, et Rijk de Gooyer. Leurs scènes sont étranges la montée dramatique est à plusieurs reprises désamorcée en fin de scène. Les deux abandonnent subitement ce qu’ils semblent rechercher.

La fin du film avec la fuite en aéroplane avec les paysages du Kenya vaut pour la visite touristique.

Ralph Nelson est plutôt à l’aise lors des scènes d’action et filme la violence sans concession. Ce n’est pas pour nous surprendre depuis qu’il a tourné son western « Le soldat bleu » (1970).

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’arrestation arbitraire de Twala Shack dans la voiture de son avocate.

L’ANECDOTE

Ralph Nelson (1916-1987) qui a fait de la violence au cinéma une spécialité est aussi le réalisateur de la superbe comédie « Grand méchant loup appelle » (« Father goose« ) (1964).

NOTE : 11/20