TUEZ CHARLEY VARRICK!
- Andrew Robinson, Felicia Farr, Jacqueline Scott, Joe Don Baker, John Vernon, Walter Mathau, William Schallert
- Don Siegel
- Mafia, Thriller
- 1973
- Charley Varrick
- USA
- Dean Riesner, Howard Rodman
- Lalo Schifrin
Synopsis
Dans un petit bled du Nouveau Mexique, une voiture se gare devant une banque. Un policier rapplique aussitôt pour signifier au conducteur (une conductrice en fait) que le stationnement n’est pas autorisé à cet endroit. Le passager explique au policier qu’il est handicapé et qu’il n’en a que pour une minute. Ce dernier autorise la conductrice à rester là et l’homme sort du véhicule un plâtre à la jambe droite. Il entre dans la banque et demande à déposer un chèque. Mais ce chèque ne semble pas autorisé par la banque. L’homme demande à voir le directeur. Quand celui-ci arrive, soudain l’homme devient violent et deux complices parmi les clients mettent en joue les clients. Malgré la résistance du directeur ils se font ouvrir le coffre. Pendant ce temps le policier a un doute sur la plaque minéralogique du véhicule du couple. Il pense que la plaque correspond à celle d’un véhicule volé…
CRITIQUE
Thriller qui a de grands atouts pour faire de ce film un film mémorable.
Tout d’abord un scénario qui part sur un braquage de banque et pourrait annoncer un film policier avec un shérif aux trousses des malfrats, puis le film évolue vers le thriller mâtiné de film de mafia. Le tout d’une grande limpidité, et d’une merveilleuse intelligence qui donne au spectateur une joie immédiate.
De plus le film fait quelques références à Alfred Hitchcock et son film « La mort aux trousses » (« North by Northwest« ) (1959) et parvient à se hisser par moments au niveau du maître.
Don Siegel retrouve l’acteur qui avait interprété le personnage Scorpio dans « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) (1971), ici il est tout aussi bon en jeune gangster à la fois alcoolique et arrogant.
Walter Mathau est vraiment admirable dans ce rôle de malfrat rusé qui perçoit très bien le danger qui se profile et agit de façon à avoir toujours un coup d’avance.
Côté « méchants » Joe Don Baker et John Vernon sont aussi classieux. Très vite de leur part on comprend qu’ il n’est pas bon de devoir s’affronter à eux et à leurs méthodes violentes. L’ensemble du casting tire le film vers le haut.
Don Siegel tourne son film avec une économie d’effets. Et c’est un vrai bonheur. Il lui suffit de faire confiance à son scénario et à ses acteurs. Il a avec lui d’excellents techniciens à la photographie, aux décors et aux costumes qui permettent au film de tenir son rang.
Le plus prestigieux d’entre eux est le musicien Lalo Schifrin qui signe une de ses compositions rutilantes dont il a le secret. Le genre policier-thriller lui sied à ravir.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Charley Varrick et Harman Sullivan tentent de mettre un peu de distance entre eux et les flics. Ils ont troqué leur voiture pour une camionnette d’artisan d’épandage de produits chimiques sur les champs. Quand un policier les arrête. Sullivan promet à Varrick de flinguer le flic s’il devenait trop curieux. Au moment le policier leur fait ouvrir les portes arrières de la camionnette…
L’ANECDOTE
Don Siegel voulait pour titre du film « Le dernier des indépendants » (« Last of the independents »). Pas assez vendeur pour le studio.