TUEUR (LE)
- Bernard Blier, Fabio Testi, Félix Marten, Gérard Depardieu, Ginette Garcin, Jacques Richard, Jean Gabin, Uschi Glas
- Denys De La Patellière
- Policier
- 1972
- France, Italie, RFA
- Denys De La Patellière, Pascal Jardin
- Hubert Giraud
Synopsis
Paris années 1970, Georges Gassot un tueur qui croupissait en prison parvient à se faire transférer dans un hôpital psychiatrique. Cela n’est pas pour plaire au commissaire Le Guen qui l’a cravaté quelques années auparavant. Ce dernier est certain que Gassot va s’échapper de l’hôpital et à nouveau semer des morts sur son parcours. Effectivement aidé de son frère il s’évade et commence une longue cavale meurtrière. Au sein de la police les relations entre le directeur (un énarque qui veut moderniser la police) et le commissaire Le Guen (un vieux de la vieille à quelques mois de la retraite) ne sont pas au mieux…
CRITIQUE
Petit polar de rien du tout quasiment oublié de la filmographie de Jean Gabin.
Pourtant les ingrédients étaient là: un méchant d’une sauvagerie sans borne, des flics qui se tirent la bourre, un casting qui sur le papier semble tenir la route, un réalisateur chevronné un dialoguiste de talent: Pascal Jardin, une bonne musique signée du peu connu Hubert Giraud qui suit le personnage du tueur.
Malgré tout c’est pas ça! Il manque un je ne sais quoi pour captiver le spectateur qui s’ennuie un peu.
Fabio Testi fait pourtant de son mieux.
Jean Gabin semble un peu absent dans ce rôle qu’il a sûrement trop interprété. Ce sera d’ailleurs son ultime rôle de flic (il lui restera 4 films à faire avant de tirer le rideau).
Gérard Depardieu apparaît trois ou quatre fois quelques secondes dans le métrage et crève l’écran!
Disons aussi que le rôle de Gerda la petite amie prostituée tenu par Uschi Glas est catastrophique, il lui manque quelque cours de comédie.
Dommage car ce film avait un aspect documentaire sympa: on y voit la Tour Montparnasse en construction, le trou des halles devenu chantier béant à ciel ouvert, et un Paris vieillot qui donne l’impression de subir encore les stigmates de la dernière guerre mondiale.
D’ailleurs le film et son message semblent confits dans ce Paris qui a du mal à s’adapter à cette nouvelle époque.
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Un petit inspecteur de police voyant le cadavre d’un tenancier de sex shop flingué par le tueur alors que la police cerne la boutique fait la remarque suivante: « Il vieillit Le Guen » ce dernier apparaît et rétorque « Mais si j’avais votre âge il serait déjà à son cul Le Guen« . Quelques secondes plus tard l’inspecteur se fait descendre par le tueur.
Sentance immédiate et un peu vieux jeu du film.
L’ANECDOTE
Félix Marten (1919-1992) qui joue l’adjoint du commissaire Le Guen a fait une carrière de chanteur et de comédien. Il est aujourd’hui oublié.