TROIS MOUSQUETAIRES (LES) (1993)
- Charlie Sheen, Chris O'Donnell, Gabrielle Anwar, Hugh O'Conor, Julie Delpy, Kiefer Sutherland, Michael Wincott, Oliver Platt, Rebecca De Mornay, Tim Curry
- Stephen Herek
- Aventures, Cape et épée
- 1993
- The three musketeers
- USA
- David Loughery
- Michael Kamen
Synopsis
D’Artagnan un jeune orphelin est pourchassé par une fratrie parce qu’il aurait défloré leur soeur. Il remonte à Paris pour intégrer les mousquetaires du roi. Hors quand il arrive la compagnie vient d’être dissoute au profit des gardes du cardinal de Richelieu. Les ex mousquetaires doivent intégrer l’armée qui va faire marche sur La Rochelle où le premier ministre Buckingham a l’intention de débarquer. En une journée à Paris il a déjà trois duels en trois heures à effectuer. Lorsqu’il se rend sur le lieu du premier duel, il s’aperçoit qu’il doit combattre trois mousquetaires nommés Athos, Porthos et Aramis. Le premier duel n’est pas encore engagé que les gardes du cardinal interviennent…
CRITIQUE
Que reste-t-il du roman d’Alexandre Dumas? Les noms des personnages!
Car si les héros n’étaient pas au nombre de quatre et que d’Artagnan n’avait pas ces trois duels en début de film, on aurait bien eu du mal à rattacher ce film à une quelconque oeuvre d’Alexandre Dumas. Certes Dumas avait des accommodements avec l’Histoire pour écrire ses romans mais commeil disait lui même « Si j’ai violé l’Histoire, je lui ai fait de beaux enfants. »
Ici l’enfant issu du viol du roman d’Alexandre Dumas est un avorton.
Le film n’a ni le souffle du roman, ni la puissance de l’écriture, ni la familiarité immédiate entre lecteur et personnages du livre. David Loughery n’a visiblement pas compris grand chose « à l’esprit » des Trois Mousquetaires.
Juste pour démonstration par rapport au synopsis développé plus haut: D’Artagnan n’a jamais défloré de jeune fille, il n’est pas orphelin, les mousquetaires ne sont jamais dissous dans le roman… Et c’est ainsi tout au long du film.
Trop c’est trop. Ou bien, on ne nomme pas le film « Les trois mousquetaires » car il y a tromperie!
Ceci dit le film est boiteux.
Un bon rythme grace au montage mais une réalisation médiocre. Tout est plat, prévisible, oubliable . Ce qui n’est pas pour nous surprendre de la part de ce tâcheron qu’est Stephen Herek.
Malgré un casting sympathique il n’y a pas de grands moments d’interprétation.
Les combats à l’escrime sont peu élaborés.
Enfin la musique de Michael Kamen, plutôt honnète mais omniprésente, finit par nous saturer les tympans.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le roi très amoureux de sa femme (contrevérité historique) et prisonnier de Richelieu (tiens, j’ai raté un épisode de l’histoire de France?), lui met son poing dans la gueule. On croit rêver!
L’ANECDOTE
Quand le projet du film de Disney s’est concrétisé il s’est trouvé en concurrence avec un autre qui devait être réalisé par Jeremiah S. Chechick et avec Johnny Depp dans le rôle principal. Mais ce dernier, moins avancé, retourne dans les cartons.