TROIS MOUSQUETAIRES (LES) (2011)
- Christoph Walz, Freddie Fox, James Corden, Juno Temple, Logan Lerman, Luke Evans, Mads Mikkelsen, Matthew Macfadyen, Milla Jovovich, Orlando Bloom, Ray Stevenson
- Paul W. S. Anderson
- Aventures, Cape et épée
- 2011
- The three musketeers
- USA
- Alex Litvak, Andrew Davies
- Paul Haslinger
Synopsis
Venise 1625 les trois mousquetaires Athos, Porthos et Aramis sont en mission pour le roi. Ils doivent trouver des documents secrets. Pour cela il leur faut subtiliser une clef à trois personnes. Chaque mousquetaire s’occupant d’une clef. Les clefs récoltées ils entrent dans un palais en compagnie de Milady aventurière éprise d’Athos. Les trois clefs actionnées sur des serrures ancrées au sol du palais, actionnent l’ouverture d’un escalier secret qui mène à des archives secrètes. Les pièges mortels déjoués, les mousquetaires prennent possession des plans d’une arme secrète. Mais Milady trahit les trois français et les endort grâce à un breuvage empoisonné. Elle part avec le duc de Buckingham en se moquant effrontément d’Athos…
CRITIQUE
Les sieurs Alex Litvak, Andrew Davies et Paul W. S. Anderson doivent arrêter les acides au plus vite. La suite de leur filmographie pourrait en être compromise.
En effet ce film est une catastrophe artistique et intellectuelle (tout y est fait en dépit du bons sens) en vue simplement d’en faire un spectacle bruyant et coloré qui pourrait être repris dans les parcs Disney.
Le film commence comme un « Indiana Jones » mal dégrossi, ça finit comme un « Pirate des Caraïbes » suralimenté, au milieu du film on retrouve un peu « Les trois mousquetaires » et quel hasard c’est la partie la plus supportable.
Car les trois lascars cités plus haut ont du lire le roman du génial Alexandre Dumas (qui avouait violer l’histoire mais lui faire de beaux enfants) entre deux dîners aux champignons hallucinogènes, et ont du consulter les livres d’histoire de France la seringue encore plantée dans le bras.
Non seulement le trio infernal viole le roman de Dumas père mais en plus le séquestre et pratique une tournante incessante au fond d’une cave.
Car que reste-t-il du roman? Pas grand chose! Les noms des personnages, et une vague histoire de ferrets qui ne tient pas debout. Tout le reste n’est que massacre et pyrotechnie.
Le château du roi Louis XIII est le château de Versailles avec sa superbe galerie des glaces. Je rappelle qu’à l’époque c’était un petit domaine avec un pavillon pour y accueillir la chasse royale.
Ce ne sont pas 6 gardes du cardinal que les mousquetaires affrontent mais 40 selon les dire (à l’écran on en voit pour le moins une centaine). Tout y est pimpant : les costumes flambants neufs brillent de mille feux, on dirait des toreros qui vont entrer dans l’arène.
Les rues et places de Paris ont été lavées, briquées, javellisées quand on sait qu’à cette époque on pouvait difficilement faire un pas en avant sans marcher sur un tas d’immondices, ou les défécations d’animaux en tous genres.
La réalisation du sieur Anderson ne manque pas de rythme, mais n’importe quoi même filmé avec rythme cela reste n’importe quoi. Comme par exemple des dirigeables dont la nacelle n’est pas moins qu’un navire de guerre dont je vous laisse imaginer le poids!
L’approximation des personnages, leur caractère et leur psychologie envoie une image enfantine des mousquetaires, du cadet mais aussi de Richelieu, du roi, de Buckingham et de Milady.
Tous les personnages sont bâclés :
Athos n’a plus la profondeur d’âme inquiétante.
Aramis n’est plus un cachottier retors.
Porthos n’aspire plus à la vie de bourgeois, c’est juste un colosse de cirque.
Ne parlons pas de Planchet devenu un poussah bavard et vindicatif.
Quant à D’Artagnan qui a, il faut le dire l’âge du rôle, (en général les acteurs choisis sont trop vieux), il souffre d’un manque de charisme (le petit Logan Lerman n’arrive pas à la cheville de son personnage, le costume est bien trop grand pour l’acteur), et son côté Rastignac est passé aux oubliettes.
Enfin la musique de Paul Haslinger que l’on croirait (à tort) sorti des écuries Media Ventures de Hans Zimmer est un salmigondis de notes fortissimo sans grande inspiration ni le moindre intérêt.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Une bataille aérienne entre aérostat a eu lieu. Les deux dirigeables imbriqués plongent irrémédiablement sur Paris et finissent plantés dans la flèche de la cathédrale Notre Dame. Eh oui! Ils ont osé!
L’ANECDOTE
Troisième film du couple Paul W. S. Anderson et Milla Jovovich. Le réalisateur l’a dirigé dans « Resident Evil » (2002) et « Resident Evil : Afterlife » (2010). Depuis 2 autres films de cette saga ont été tournés par ceux-ci.
Et que penses tu de la version qui vient de sortir ?
Chère Monique pour l'instant je n'en pense rien ne l'ayant pas vu. Je peux dire que la bande originale du film est plutôt une réussite. Que le casting est plutôt alléchant. Que je n'ai rien vu du réalisateur. ET que la bande annonce me laisse perplexe... J'en dirais plus d'ici 6 mois lors de la sortie du DVD. Au plaisir de te relire dans ce blog. Bises.