TRAHISON
- Amedeo Nazzari, Arnaldo Foà, Caterina Boratto, Gianna Maria Canale, Vittorio Gassman
- Riccardo Freda
- Drame
- 1951
- Il tradimento (passato che uccide)
- Italie
- Ennio De Concini, Mario Monicelli, Riccardo Freda
- Carlo Innocenzi
Synopsis
Pietro Vanzelli est un chef d’entreprise soumis à quelques soucis sur son chantier. Cela l’oblige à travailler tard même le jour anniversaire de sa fille Luisa. Il appelle Clara sa femme pour la rassurer comme quoi il ne rentrerait pas trop tard. Clara lui signale que Renato Salvi son associé est à la maison et qu’il l’attend. Renato tente pendant l’absence de Pietro de séduire la femme de Pietro, mais ses avances n’étant pas bien reçues, il change de plan et s’enivre. Quand Pietro rentre à la maison il doit raccompagner Renato chez lui. Mais celui-ci monte une machination contre Pietro…
CRITIQUE
L’originalité de cette histoire revient au grand Mario Monicelli « Le pigeon » (1958), » La grande Guerre » (1959), « Brancaleone s’en va-t-aux croisades » (1970), « Mes chers amis » (1975) et j’en passe des chefs d’œuvres.
Ce qui surprend un peu car l’on est abasourdi par les grosses ficelles du scénario pour ne pas dire les cordages! Certes pour le scénario il y avait aussi Ennio De Concini qui débutait et Riccardo Freda réalisateur qui tout au long de sa carrière s’est donné pour mission de tourner des films grands public, laissant le côté intellectuel de la réalisation ou l’aspect critique de la société par le cinéma à d’autres.
Peut-être est-ce pour cela que le réalisateur et ses scénaristes ne s’embarrassent pas trop par le réalisme du scénario.
La seule motivation étant sûrement d’embarquer les spectateurs dans une histoire sombre aux rebondissements spectaculaires bien que fort peu crédibles. Le hasard des rencontres étant un Deus ex machina un peu trop sollicité.
C’est donc un peu tiré par les cheveux, assez larmoyant et pas très réussi.
Par chance l’interprétation est excellente. Surtout Vittorio Gassman en maître chanteur.
Et la musique de Carlo Innocenzi fait le job.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Dans un train qui va de Rome à Livourne, Pietro retrouve Renato. Une explication entre les deux hommes a lieu. Pietro laisse filer Renato. Première improbable rencontre…
L’ANECDOTE
Avant qu’Amedeo Nazzari et Riccardo Freda ne devinssent amis, ils eurent de grosses frictions sur le début du tournage, le premier étant l’acteur italien le plus populaire du moment et pensant pouvoir contraindre le second dans sa mise en scène. Riccardo Freda quitte alors le set et laisse son assistant tourner les scènes avec Nazzari qui très vite revient à de meilleures dispositions.