TOP SECRET

Synopsis

Barbades, années 1970, Judith Farrow se promène sur la plage et songe à son passé, un amant qu’elle vient de quitter. Elle est assistante au ministère de l’intérieur. Un homme matin, un homme vient perturber sa solitude. Il s’agit du colonel Sverdlov, espion. Mais les services secrets britanniques qui suivent Sverdlov, voient d’un mauvais oeil se rapprochement entre Sverdlov et Judith Farrow. L’officier du renseignement britannique Jack Loder est persuadé que Sverdlov recrute la femme, avec l’aval du ministère il met en place une toile pour suivre les deux individus qui ne tardent pas à rentrer chacun de son côté en Europe…

CRITIQUE

Film d’espionnage atypique ou la romance prend le dessus sur l’intrigue.

Mais cela n’empêche pas le film d’être remarquable. De par quelques scènes ou séquences de haute tenue et de par l’habillage du film.

Le film débute par un générique signé Maurice Binder et une musique de John Barry. Cela aurait pu aussi se faire avec la chanson interprétée par Wilma Reading. Et pour le coup nous n’étions pas loin de James Bond.
Maurice Binder a été plus inspiré, mais son générique reste agréable à voir.

Blake Edwards (1929-2010) montre qu’il est à l’aise dans bien des genres au cinéma. Ici l’espionnage. Les trois derniers films précédents « Opération clandestine« , le thriller « Deux hommes dans l’ouest« , le western et « Darling Lili« , la comédie musicale.

La musique de John Barry est pour le coup éloigné de ses productions bondiennes, elle est cependant en tout point remarquable, et l’on ne peut s’empêcher de la chantonner en sortant de la projection du film.

Le scénario est appréciable, que ce soit dans sa partie espionnage ou sa partie romantique. Il est tiré d’un roman d’Evelyn Anthony au titre éponyme. Nous sommes cependant loin de l’univers retor des romans de John Le Carré.
« Top secret » est un titre français inepte sorti d’un cerveau anémié.

Le film n’en est pas moins le témoin des années de la guerre froide et de la guerre du renseignement qui se jouait des deux côtés du rideau de fer.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le chassé croisé à l’aéroport où espions russes, britanniques et Paula se croisent sans dialogue. La caméra est fluide et la scène d’une limpidité sidérante accopagnée par la musique inspirée de John Barry.

L’ANECDOTE

Premier film de fiction du couple Blake Edwards/ Julie Andrews. Ils se sont mariés en 1969 après le tournage de « Darling Lili » de Blake Edwards. En 1972 et 1974 Blake Edwards tournait deux documentaires ayant pour sujet principal Julie Andrews.

NOTE : 15/20