Synopsis

New York années 1980, Michael Dorsey est un acteur et aussi un professeur d’art dramatique. Une de ses élèves et amie Sandy doit passer un casting pour un rôle dans une série télévisée familiale. Il promet de l’aider. Michael cohabite avec Jeff Slater qui a écrit une pièce de théâtre que Michael veut faire jouer à sa troupe. Mais il lui manque 8000$. Et Michael peine à trouver des rôles malgré les incessants castings qu’il fait. Sandy, elle échoue, et dans sa colère fait comprendre à Michael qu’un autre acteur a eu un rôle qu’il convoitait sur Broadway. Il se rue chez George Fields, son imprésario, et lui demande des explications. Celui-ci finit par lui avouer que son perfectionnisme l’a rendu invivable sur une scène pour les autres acteurs et les metteurs en scène qui le fuient comme la peste. Devant l’insistance de Michael à justifier ses positions tatillonnes, George lui dit que personne ne l’embauchera jamais et qu’il ne touchera jamais 25 cents pour un rôle…

rueducine.com-tootsie-photo (5)

CRITIQUE

Première comédie de Sydney Pollack et une belle réussite.

Le film a un vécu de post production des plus tortueux et compliqué, le scénario est passé entre de multiples mains, les producteurs aussi ont changé.

Comédie basée sur le levier classique du travestissement. Bien des classiques du théâtre se sont appuyés sur le travestissement : « Orlando furioso » poème épique de Ludovico Ariosto dit l’Arioste (1474-1533) utilise le travestissement de Bradamante en chevalier. William Shakespeare (1564-1616) a écrit des pièces pour des acteurs masculins déguisés en femme qui s’habillaient en homme… Marivaux (1688-1763) en avait fait avec son « Le jeu de l’amour et du hasard » un des chefs d’oeuvre du théâtre français. Le cinéma reprend allègrement cette tradition comme ressort comique ou dramatique.
Ce levier de comédie peut bien souvent se retourner contre l’oeuvre et devenir facteur de vulgarité. Ce n’est pas le cas pour ce film.

rueducine.com-tootsie-photo (4)

Scénario intelligent, motivation du déguisement très bien amenée « Tootsie » devient un modèle des films de travestissements. Après le chef d’oeuvre de Billy Wilder « Certains l’aiment chaud » (1959).
D’ailleurs le personnage que joue Dustin Hoffman est un double moderne de celui qu’a interprété Jack Lemmon. Les deux se révèlent en se déguisant en femmes. Jack Lemmon se révèle être une femme plus épanouie que l’homme qu’il a été. Dustin Hoffman devient un homme meilleur après être passé par le statut de femme.

Les interprètes sont tous magnifiques. Bien entendu Dustin Hoffman mais aussi et surtout Sydney Pollack qui s’offre un second rôle extraordinaire.

rueducine.com-oscar1Jessica remporte un oscar pour son (second) rôle. Et Charles Durning amoureux de la femme qu’est Michael Dorsey est d’une belle sincérité. Sa désillusion tout autant.

Le film a sûrement un peu vieilli en ce début de XXI ème siècle. Mais il n’est pas marqué de la hideuse plastique des années 1980 comme certains autres qui rendent aujourd’hui le visionnage rédhibitoire.

La musique de Dave Grusin est peut-être ce qui a le plus vieilli.

rueducine.com-tootsie-photo (2)

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Michael Dorsey se rend furieux chez son imprésario qui a proposé un rôle qu’il voulait à un autre acteur. L’explication entre les deux hommes est assez grandiose.

L’ANECDOTE

Le film est un énorme succès. Deuxième film au box office de l’année 1982 derrière « E.T. l’extra-terrestre » de Steven Spielberg. Aux Oscar il perd face au « Gandhi » (1982) de Richard Attenborough.

NOTE : 15/20

Video & Photo

1 videos 18 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *