Synopsis
Léandre Brassac, un vétérinaire retraité, qui vit avec sa femme dans un manoir fréquente à Nantes un hôtel restaurant bar, où il va régulièrement se saouler. Il y rencontre Simone, jeune prostituée, qu’il ramène un soir chez lui. Mais cela ne fait guère plaisir à son souteneur. Celui-ci envisage même une expédition punitive…
CRITIQUE
Comment un homme qui vomit à longueur de film sur le monde qui l’entoure peut-il devenir fou de joie au fait de devenir grand père? Mis à part ce fait incompréhensible, le film se laisse voir sans déplaisir mais ce n’est pas le film de Jean Gabin et (ou) de Denys de la Patellière que l’on retiendra.
Je conseille de voir plutôt « Les grandes familles » (1958) bien supérieur. Ici Jean Gabin fait du Gabin seconde époque. Celle où il ne représente plus la classe ouvrière et le petit peuple face à une destinée compromise, mais celle d’un vieux plein aux as, replié sur ses terres et confit dans un anarchisme de droite qui donne du fil à retordre à ceux qui l’entourent.
Les dialogues de Pascal Jardin s’inspirent largement de la prose de Michel Audiard, sans non plus atteindre ni sa noirceur ni son ton incisif, même s’il tente de s’en approcher.
On passe sur la musique de Georges Garvarentz qui est efficace et ultra calibrée pour le film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Léandre Brassac ivre mort se fait copieusement engueuler et insulter par sa femme. Gabin insulté qui ne réplique pas. Voilà de l’inattendu.
L’ANECDOTE
Georges Garvarentz (1932-1993) est un compositeur éclectique. Il a aussi bien œuvré pour la chanson française : Charles Aznavour mais aussi les yéyés. Il a composé pour des téléfilms et séries télévisées.
Ses musiques de films les plus célèbres sont « Un taxi pour Tobrouk » (1961), « Du rififi à Paname » (1965) « Le tatoué » (1968) « Caroline chérie » (1968) toutes écrites pour Denys de La Patellière. Il a composé un peu moins de cent bandes originales de films.