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Synopsis

Né à La Havane (Cuba), il est issu d’une bourgeoisie aisé. Mais après le suicide de son père cadre de l’armée cubaine, il quitte l’île des Caraïbes pour les Etats-Unis trois ans avant que la révolution castriste n’éclate.
A Miami il fait des études pour perfectionner son anglais et prend des cours de théâtre. Après 6 mois d’engagement dans la marine, il se décide à entrer à l’arueducine.com-Tomàs Miliànctor’s studio à New York où il est reçu.

Mais sa carrière d’acteur ne décolle pas. Il a l’opportunité de partir en Italie faire un spectacle dans lequel il fait de la pantomime. Il se fait remarquer par Mauro Bolognini, grand réalisateur italien et intellectuel. Il tourne pour lui dans « Les garçons » (« La notte brava« ) (1959) et « Le bel Antonio » (« Il bell’Antonio« ) (1960).
Tomàs Miliàn se fait remarquer ainsi de l’intelligentsia du cinéma italien. Il semble que par sa beauté physique il profite de l’homosexualité de Bolognini et de Luchino Visconti pour leur faire des numéros de séduction par une certaine bouffonerie. Il fréquente l’écrivain Alberto Moravia, l’écrivain réalisateur Pier Paolo Pasolini, la scénariste Suso Cecchi d’Amico.
Il tourne beaucoup notamment avec Alberto Lattuadua « L’imprévu » (« L’imprevisto« ) (1961), ou Valerio Zurlini « Des filles pour l’armée » (« Le soldatesse« ) (1965)
Mais Tomàs Miliàn est un opportuniste qui se tournera vers le cinéma de genre à la première occasion. Et celle-ci se présente sous forme de western italien. C’est Sergio Sollima qui l’engage pour « Colorado » (« La resa dei conti« ) (1966) dans lequel il joue un péon pourchassé par un chasseur de prime interprété par Lee Van Cleef.
Il enchaîne ainsi les westerns dont on peut détacher « Le dernier face à face » (« Faccia a faccia« ) (1967), et « Saludos Hombre » (1968) les deux de Sergio Sollima.rueducine.com-tomas-milian-3
En deux années l’acteur cubain éclate sur les écrans transalpins et devient un des acteurs les plus demandés.
Avec « Bandits à Milan » (« Banditi a Milano« ) (1968) de Carlo Lizzani, il plonge dans un autre film de genre le polizziottesco. Film policier italien très influencé par la société italienne traumatisée par la violence des années de plomb.
Il va jongler entre le western italien et le polizziotesco pendant quelques années. Il tournera notamment « Compañeros! » (1970) de Sergio Corbucci, « Far west story » (« La banda J. & S. cronaca criminale del far west« ) (1972) de Sergio Corbucci  « Le conseiller » (« Il consigliori« ) (1973) de Alberto De Martino, « La rançon de la peur » (« Milano odia la polizia non può sparare« ) (1974) d’Umberto Lenzi.
Mais en Italie le talent seul de l’acteur cubain ne peut être mis au crédit du succès extraordinaire que va rencontrer Tomàs Miliàn dans le genre poliziottesco.
Il doit aussi son succès au fait qu’il soit doublé par Ferruccio Amendola (1930-2001) acteur et as du doublage qui donne à ses personnages récurrents au cinéma un accent romain à couper au couteau et un langage ordurier assez relevé. Que ce soit le flic Nico Giraldi « Squadra antiscippo »  (1976) , » Squadra antifurto » (1976)  « Squadra antitruffa » (1977) « Squadra antimafia » (1978) tous de de Bruno Corbucci etc… ou le truand Er Monezza « Il trucido e lo sbirro » (1976) de Umberto Lenzi, « La banda del trucido » (1977) de Stelvio Massi « La banda del gobbo » (1978) d’Umberto Lenzi etc…

On pourra reprocher à Tomàs Miliàn un jeu outré dans ces films de genre que sont le western italien et le poliziottesco. Mais il faut dire que le public d’alors se régalait et était très friand de sa gestuelle.
Tomàs Miliàn aligne les films policiers (pas tous bons) à la fin des années 1970 mais il parvient aussi à tourner avec de grands auteurs comme Bernardo Bertolucci : « La luna » (1979) ou Michelangelo Antonioni : « Identification d’une femme » (1982).

A partir du milieu des années 1980 les choses se compliquent pour l’acteur. Le cinéma italien se meurt tué par des genres usés jusqu’à la corde, et une télévision agressive qui lui dame le pion. Les rôles se raréfient, et les bons films encore plus.
Il est temps pour Tomàs Miliàn de repartir à Miami.
Il tourne pour des seconds rôles voire des apparitions dans des films comme « Revenge » (1990) de Tony Scott « Havana » (1990) de Sydney Pollack « JFK » (1991) de Oliver Stone, « Amistad » (1997) de Steven Spielberg, « The yards » (2000) de James Gray, « Traffic » (2000) de Steven Soderbergh, « Adieu Cuba » (« The lost city« ) (2005) de Andy Garcia.
Il décède dans sa maison de Miami à l’âge de 83 ans.

rueducine.com-Tomàs Miliàn

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