TIGRE DU BENGALE (LE)
- Claus Holm, Debra Paget, Paul Hubschmid, Walter Reyer
- Fritz Lang
- Aventures
- 1959
- Der Tiger von Eschnapur
- RFA
- Werner Jörg Lüdekke
- Michel Michelet
Synopsis
Harald Berger est un architecte allemand que le Maharadjah de Eschpanur a contacté pour qu’il lui construise un hôpital. Sur le chemin il rencontre Seetha une danseuse qui se rend elle aussi à la convocation du Maharadjah Chandra pour danser en l’honneur de la déesse. Lors d’un bivouac, un tigre attaque le convoi et le carrosse de la danseuse. L’architecte n’écoutant que son courage saisit une branche enflammée et parvient à faire fuir le tigre. Le Maharadjah Chandra accueille Harald Berger avec les honneurs. Mais le maître de la ville de Eschpanur est mal vu par certains hommes de la cour qui sont plus favorables à la prise du pouvoir par le frère du Maharadjah…
CRITIQUE
Que Fritz Lang ait eu à cœur de réaliser ce film tiré d’un récit de son ex- femme Thea von Harbou, cela peut après tout se concevoir.
Mais bien qu’il ait porté ce projet longtemps, sa réalisation n’est guère inspirée. Peu ou pas de souffle dans ce film d’aventures, une production allemande un peu fauchée et même pas une Inde de carte postale à se mettre sous la dent.
Un héros sans charisme aucun, une danseuse mi- irlandaise mi- indienne interprétée par une américaine qui se trémousse maladroitement sur de la musique qui n’a rien d’hindoue.
Tout est ainsi de bric et de broc. Des costumes aux décors, de la musique à la photographie. Tout y est terne jusqu’au scénario prévisible et sans consistance.
Le film se traîne et l’aventure fait triste mine.
Fritz Lang s’est fourvoyé, il est pardonné. Il a tellement réalisé de bons films voire de chefs d’œuvre qu’il a bien le droit à l’erreur.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Seetha danse dans un souterrain au pied de la statue d’une déesse aux mamelles abondantes. Elle danse pour vénérer la déesse et pour le bon plaisir du Maharadjah qui la regarde. Kitchissime!
L’ANECDOTE
La scénariste Thea von Harbou a co-écrit pour son mari Fritz Lang entre autres « Metropolis » (1927) et « M le maudit » (« M ») (1931). Ses tendances nazies prononcées ont précipité le couple vers le divorce. Elle a vécu par la suite avec un indien d’Inde.