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Synopsis

Quelques années après la fin de la guerre de sécession, le président des Etats-Unis, décide de faire un voyage dans le sud pour expliquer au peuple sa politique. La grande étape est à Dallas. Malgré les conseils de son bras droit de ne pas se rendre à Dallas à cause de rumeurs d’attentats, le président volontariste décide de s’y rendre quand même. A Dallas les hommes de main du shérif sont désignés pour faire sauter le pont ferroviaire au moment où doit passer le train.

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CRITIQUE

Passons rapidement sur l’inepte titre français en dessous de toute fidélité et sans aucun apport quant au contenu du film.

Ceci dit ce western italien fait partie des tous bons de ce (sous)genre. Les scénaristes s’inspirent de l’assassinat du président des Etats Unis John Fitzgerald Kennedy survenu 6 ans plus tôt. Tout y est : La ville de Dallas, une ambiance délétère, l’assassinat durant un cortège, des coups de feu très (trop) rapprochés pour venir d’un seul tireur, un angle de tir en hauteur, un faux coupable, un complot politique, des hommes de mains pour brouiller les pistes et un vice-président texan allusion évidente à Lyndon B. Johnson.

Mais les scénaristes n’ont pas fait que de s’inspirer du 22 novembre 1963, ils ont su construire un western sur ces événements dramatiques. Ils ont su alterner avec bonheur les scènes d’action et les scènes explicatives sur les motivations politiques des uns et des autres. Au milieu de tout ce monde en costume cravate, ils ont placés un pistolero au passé sudiste mais devenu légaliste. Comme un chien dans un jeu de quilles. Autant dire que cela relève bien la sauce. Et l’on suit avec plaisir les déboires du héros cerné d’hommes retors avec toujours un coup tordu d’avance.

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Tonino Valerii y a mis beaucoup du sien pour réaliser ce film avec le plus d’application possible.
Certes il n’a pas le talent de son maître Sergio Leone dont il a été assistant sur « Pour une poignée de dollars » (« Per un pugno di dollari« ) (1964) et « …et pour quelques dollars de plus » (« Per qualche dollaro in più« ) (1965). Ce qui lui manque c’est un style. La réalisation quoique efficace est somme toute assez impersonnelle.

Le choix des acteurs a été tout à fait judicieux.
Le spectaculaire Giuliano Gemma qui assure lui-même ses cascades est vraiment remarquable.
Fernando Rey en politicard véreux, nage dans le costume de son personnage pourri comme un poisson dans l’eau,
Warren Vanders qui a fait l’essentiel de sa carrière d’acteur à la télévision montre qu’il avait l’étoffe des grands seconds rôles.

Enfin Luis Enriquez Bacalov signe une colonna sonore (bande originale en italien) puissante et qui illustre aussi bien les scènes d’action que les scènes calmes.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Giuliano Gemma est un des rares acteurs qui fasse ses cascades. Cela lui permet quelques « plus » comme de tirer au pistolet tout en exécutant la cascade. Exemple la mort de Wallace rendue tout à fait spectaculaire dans son modus operandi.

L’ANECDOTE

Le film qui dure quasiment 1h50, lors de sa sortie dans les salles spécialisées pour ce genre de productions en France, se voit sacrifié de 20 minutes pour être ramené à 1h30. inutile de dire que la compréhension générale en a pâti. Car ce sont les scènes d’explications politiques et de fomentation de coups tordus qui ont subi la loi des ciseaux. L’action prenait donc le pas sur le reste mais le spectacle était vain. Il est de nos jours possible de voir la version intégrale en DVD.

NOTE : 15/20

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