Synopsis
Paris années 1960, Antoine Maréchal un jeune homme mythomane vit aux crochets des femmes, il est employé comme vendeur de voitures de luxe dans un garage, mais il utilise les voitures pour draguer les femmes. Après avoir accidenté une belle américaine, il se fait virer de son travail. N’ayant plus de sous en poche, il décide de se faire entretenir par des femmes certes mais des femmes riches. Il incite son ami Bob à jouer son maigre pécule sur un cheval mal côté mais dont il est persuadé qu’il gagnera la course. Il entraîne aussi une belle blonde Muriel qui joue par oisiveté: elle est entretenue par un riche banquier. Bien entendu le cheval arrive bon dernier…
CRITIQUE
Jean-Paul Belmondo incarne pour la première fois ce rôle de mythomane, escroc, dragueur et gigolo qu’il retrouvera de façon plus ou moins développée dans d’autres films comme « Le magnifique » (1973), « L’incorrigible » (1975) tous deux de Philippe de Broca, « Le guignolo » (1980) de Georges Lautner et dans une moindre mesure « Docteur Popaul » (1972) de Claude Chabrol ainsi que « L’animal » (1977) de Claude Zidi.
Si le film tient bon la route les trois premiers quart d’heure (jusqu’à l’embarquement sur le yacht), le dernier quart d’heure malgré quelques soubresauts comiques réussis, s’échoue sur l’île de Tahiti où il ne se passe plus grand chose.
La mise en scène de Jean Becker est classique, avec une propension à filmer les visages de près. Mais Jean Becker ne tient pas le rythme endiablé qu’il a donné au début du film.
Comme pour « Échappement libre » (1964), Jean Becker a le goût pour les nombreux changements de décors naturels. Paris, Megève, Cannes, un yacht en pleine mer, Tahiti.
Jean-Paul Belmondo est définitivement Bébel. Il insuffle à son rôle un rythme infernal et un sens du tempo inné pour les cascades et les chutes. C’est lui qui dans la deuxième moitié du film maintient le spectateur dans l’histoire grâce à son jeu ébouriffant, et son cabotinage bon enfant.
La musique de Michel Legrand emballe allegro le film. Dès le générique nous savons que c’est une comédie.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Viré de son boulot, un garage, il est pris en stop par un client du garage, Antoine Maréchal par des sous-entendus fait croire à son samaritain que sa voiture achetée chez son ex employeur a des problèmes mécaniques et que ce n’est pas la première fois que le garagiste vend des voitures en mauvais état. Scène de bagout hilarante.
L’ANECDOTE
Dernier film de Jean Becker avec Jean-Paul Belmondo. Jean Becker ne va plus tourner pour le cinéma jusqu’en 1983 avec « L’été meurtrier« . Il tourne des spots publicitaires pendant 17 ans. Puis le réalisateur va s’orienter vers des scénarii de films qui n’intéressent plus Belmondo lancé dans une course au box office.