Synopsis
Thomas « Boats » Gilhooley retourne dans l’île d’Haleakaloha en assommant le capitaine du bateau qui n’a pas l’intention de faire escale. Il se jette à l’eau et regagne la rive à la nage fêté par la population autochtone. C’est pour lui une question d’honneur car il doit combattre Michael « Guns » Donovan dans une bagarre rituelle et annuelle. Pendant ce temps à Boston Amélia Dedham riche femme d’affaires, débarque elle aussi sur l’île…
CRITIQUE
John Ford s’offre une récréation façon « L’homme tranquille » (« The quiet man« ) (1952) en moins bien. Le début du film est assez calamiteux, noyé dans un pseudo folklore polynésien. L’arrivée d’Amelia Dedham sur l’île amène le piment nécessaire pour éveiller l’intérêt qui était en train de filer, et pas du meilleur coton.
D’un coup l’actrice Elizabeth Allen ringardise le numéro éculé de duettistes bagarreurs que nous servent John Wayne et Lee Marvin.
Je découvre donc une actrice que je ne connaissais pas, et pour cause 5 films au compteur! Celui-ci étant son troisième. La brune est pétillante, a du bagout et virevolte face à un John Wayne monolithique.
Les scènes entre John Wayne et Elizabeth Allen sont très réussies. Sortes d’illustrations de l’amour vache. On rit beaucoup à ces scènes.
Le reste du film patine. Marcel Dalio semble un peu empêtré dans son rôle de cureton et nous sort le même gimmik le long du film les bras en l’air en signe de désarroi.
L’ultime scène entre John Wayne est d’un machisme qui serait honni par les ligues de vertus qui nous cernent en ces douces années 2010.
Et l’on ne trouve plus le souffle de « L’homme tranquille« .
J’aurais préféré autre chose comme dernière collaboration entre John Ford et John Wayne.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’arrivée de la bostonienne sur l’île et son débarquement mouvementé. C’est convenu, on s’attend à ce que la sèche jeune femme finisse trempée mais c’est plutôt réussi.
L’ANECDOTE
L’île d’Haleakaloha citée dans le film est tout à fait fictive.