TARANTULE AU VENTRE NOIR (LA)
- Annabella Incontrera, Barbara Bach, Barbarta Bouchet, Claudine Auger, Ezio Marano, Giancarlo Giannini, Rossella Falk, Stefania Sandrelli
- Paolo Cavara
- Giallo, Policier
- 1971
- La tarantola dal ventre nero
- Italie, France
- Lucile Laks, Marcello Danon
- Ennio Morricone
Synopsis
Rome début des années 1970, Maria Zani une femme se fait masser dans un centre de balnéo-thérapie, avec ses pieds elle frotte le sexe de son masseur tout en téléphonant à son mari. Un peu plus tard, dans la nuit elle est réveillée par son chien. Elle se lève pour le mettre dehors. Quand elle va se recoucher elle tombe sur un tueur masqué. Celui-ci lui plante une longue aiguille dans le cou puis l’éventre. Le commissaire Tellini commence l’enquête. Il trouve une photo déchirée. Le mari Paolo Zani devient le premier suspect…
CRITIQUE
Ce giallo qui utilise quasiment tous les codes du genre (érotisme, gore, caméra subjective lors des assassinats) à la seule exception que l’enquêteur est un véritable policier (c’est plutôt un amateur impliqué dans les crimes en règle générale), fait cependant pâle figure.
Pourtant le casting féminin (qui se fait décimer) est plutôt relevé, Stefania Sandrelli, Barbara Bouchet, Claudine Auger. Le flic n’est rien d’autre que Giancarlo Giannini. Mais la sauce ne prend pas!
Faute à un scénario qui accumule les victimes sans leur donner un véritable lien. Et d’avoir misé aussi sur un flic sans grande motivation toujours à deux doigts de la démission. Paolo Cavara surfe sur la vague du giallo très en vogue au début des années 1970 sans rien y apporter.
C’est le genre de produit fait pour ramener du cash sans trop se formaliser sur le fond et la forme.
Car le travail sur l’image n’est pas non plus aussi soigné dans sa photographie que de superbes films comme « L’oiseau aux plumage de cristal » (« L’uccelo dalle piume di cristallo« ) (1970) de Dario Argento ou « Qui l’a vue mourir? » (« Chi l’ha vista morire?« ) de Aldo Lado (1972).
De plus Paolo Cavara (petit tâcheron du cinéma italien à la filmographie peu reluisante) semble chercher son cadrage alors que la caméra est entrain de filmer.
Autre catastrophe étant la post synchronisation. Manifestement les dialogues ont été en grande partie réécrits entre le tournage et le réenregistrement du son en studio.
Le bon point du film étant les assassinats : Ils sont plutôt originaux et réussis.
Le film permet, malgré tout, de nous montrer des rues romaines encombrées de Fiat de toutes sortes et garées dans une anarchie concertée. Cela a pas mal changé de nos jours.
La musique du compositeur génialissime Ennio Morricone relève le film avec une berceuse dont il a le secret et quelques dissonances accompagnées de percussions alambiquées qui accompagnent à merveille les moments de tensions.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La fin du personnage Maria Valentino interprété par la magnifique Rossella Falk magnifique actrice surtout connue en Italie pour ses rôles au théâtre.
L’ANECDOTE
Barbara Bouchet icône des comédies sexy avec Edwige Fenech en Italie a su se reconvertir en imitant Jane Fonda et se lançant dans la promotion de l’aérobic. Mais aussi par une carrière de présentatrice à la télévision.