Synopsis
Italie années 1970, Christian Bauman et Xenia s’embrassent à la fraîcheur de la nuit. Jusqu’à ce qu’un mannequin de femme pendu à un arbre les interrompe. Le lendemain ils se promènent sur une plage. Christian aperçoit une femme allongée sur le sable qui semble morte. Elle n’est qu’évanouie. A son réveil elle dit qu’elle se prénomme Barbara. Mais après un moment d’inattention de Xenia et Christian elle disparaît. Cependant elle laisse un indice…
CRITIQUE
Umberto Lenzi nous offre un film issu du genre du giallo.
Mais l’enquête est menée par le héros du film et non par un policier ou un journaliste.
Hors ce héros s’avère être victime d’hallucinations ce qui plonge le spectateur dans une expectative profonde au long du film jusqu’à la fin.
Cependant le film souffre d’un scénario qui patine en son beau milieu.
Et l’aspect du film traitant de l’apparition de mannequins féminins peu vêtus, n’est pas suffisamment développé.
De plus l’interprétation est un peu légère de la part de Suzy Kendall (pourtant spécialiste du genre) et de Robert Hoffman. Peut-être la direction d’acteur de la part de Umberto Lenzi n’a-t-elle pas été non plus sensationnelle.
La fin du film avec l’apparition du frère de Christian relance le récit et l’intérêt du film.
Reste donc la musique de Ennio Morricone lui aussi maître du genre qui nous sort une ninna nanna (berceuse en italien) de derrière les fagots.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le frère de Christian ayant appris la mort de ce dernier, lit une lettre d’un médecin disant que la maladie mentale de son frère est héréditaire. Après quoi, il se dirige vers une pièce où il expose des mannequins en petites tenues qu’il caresse au passage. Inquiétant.
L’ANECDOTE
Umberto Lenzi admire deux réalisateurs pardessus tout: Raoul Walsh et Samuel Fuller. C’est un des maîtres italiens du film policier: quatre films se détachent particulièrement « La guerre des gangs » (« Milano rovente« ) (1973), « La rançon de la peur » (« Milano Odia: la polizia non puo sparare« ) (1974), « Brigade spéciale » (« Roma a mano armata« ) (1976) et « Opération casseur » (« Napoli violenta« ) (1976).