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Synopsis

John Parrish est venu en convalescence dans l’ouest suite à une grave blessure par balle. Là il a investi dans un lopin de terre et a rencontré une femme Caroline Vail à laquelle il a promis qu’une fois rétabli, il vendrait sa propriété et retournerait à l’Est avec elle. Le potentat local Wilkinson, impotent, gère avec sa femme et son frère amant de celle-ci, les terres de la vallée excepté quelques lots de petits fermiers récalcitrants à leur céder leur terre. Wilkinson a promis à sa femme de mettre la main sur l’entièreté de la vallée. Il fait une offre ridicule à Parrish. Mais celui-ci est pourtant prêt à l’accepter. Mais la mort violente et lâche du shérif par un des hommes de mains de Wilkinson, lui fait changer d’avis : il ne vendra pas ses terres à Wilkinson…

CRITIQUE

Formidable scénario pour ce western. Un scénario sous forme de tragédie grecque, et une psychologie des personnages des deux camps en effet de miroir.
Ce double aspect rare dans le genre du western en fait un film passionnant.

Rudolph Matè (1898-1964) bénéficie d’un technicolor et d’un CinemaScope somptueux.
Sans parler du casting comme issu des films noirs: Glenn Ford, Edward G. Robinson et Barbara Stanwick. Non seulement ses trois acteurs ont servi le film noir mais le scénario reprend certains stigmates du genre policier des années 1950. Le repère des méchants est un noeud de vipère, une femme fatale instille son venin, le shérif est pourri et le bon utilise les mêmes armes que ses adversaires.

Le spectateur se trouve surpris à avoir de l’empathie pour le potentat infirme lui même devenu victime.
Le film ne manque pas de rebondissement, il est riche en psychologie pour les principaux personnages avec des arcs narratifs assez riches. Et la femme fatale y joue un rôle prépondérant.

Rudolph Matè après avoir posé les personnages et l’intrigue s’évertue à donner du rythme à son film. Et les vingt dernières minutes sont haletantes.

Les images sont soulignées par une musique de Max Steiner tonitruante et redoutablement efficace.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les hommes de Parrish ayant mis le feu au ranch Anchor, Martha Wilkinson dans le foyer en flamme, va pour porter secours à son mari puis se ravise. Elle lui subtilise ses béquilles pour les jeter dans le brasier et s’enfuit rejoindre son beau-frère et amant Cole Wilkinson.
Barbara Stanwick incroyable!

L’ANECDOTE

Dans la distribution du film Richard Jaeckel (1926-1997) tourne un homme de main de Wilkinson. Spécialiste des seconds rôles caractérisés Richard Jaeckel a reçu une nomination pour un second rôle pour le film de Paul Newman de 1971 « Parfois une grande idée » (« Sometimes a great notion« ).

NOTE : 16/20

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