Synopsis
New York début du XIXème siècle, Constable Ichabod Crane, un jeune inspecteur de police cartésien et scientifique est envoyé dans la bourgade de Sleepy Hollow où d’atroces assassinats ont lieu. En effet les cadavres découverts ont la tête tranchée de leur buste. Sur place il apprend que ces meurtres hors du commun sont l’oeuvre d’un cavalier sans tête. Ichabod loge chez Baltus Van Tassel et sa femme et est immédiatement séduit par Katrina Anne Van Tassel. Il pratique une autopsie des corps et remarque que les troncs ont la tête tranchée alors que la plaie est immédiatement cautérisée. C’est lorsque le juge vient faire des confidences à Ichabod et que sa tête est tranchée par le cavalier sous ses yeux, que le jeune policier pris d’une peur panique commence à prendre au sérieux la légende de ce cavalier sans tête…
CRITIQUE
Tim Burton ajoute au polar le fantastique et même l’horrifique.
Cocktail somptueux saupoudré d’humour.
Les décors font un écrin magique, éclairé magnifiquement par Emmanuel Lubezki dans des tons gris, bleus et noirs qui frôlent le noir et blanc.
Le scénario est excellent et Tim Burton maîtrise parfaitement son sujet.
Le réalisateur convoque un casting d’enfer ou même les petits rôles sont servis par Martin Landau, Michael Gambon, Christopher Lee et Christopher Walken. Excusez du peu!
Johnny Depp tient son rôle haut la main sachant donner à son personnage à la fois assurance crâne quant à la science policière et une extrême fragilité de ses sentiments et de ses émotions.
Magistrale composition de cet acteur atypique et qui a su rencontrer le metteur en scène qui a su mettre en éxergue tous ses talents.
Danny Elfman comme à l’accoutumée avec Tim Burton, trouve une inspiration qui transcende sa musique et les films de ce réalisateur.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Sous les yeux de Constable Ichabod Crane le juge Phillips se fait décapiter et sa tête roule sur l’herbe jusqu’à lui parvenir entre les jambes. Une fois le cavalier reparti non sans lui a voir subtilisé la tête du juge en plantant son épée dans le crâne, le jeune policier horrifié perd connaissance. Grosse scène à la fois horrible et comique. Du grand art!
L’ANECDOTE
Francis Ford Coppola a produit ce film en association avec les studios Mandalay et Paramount.