Synopsis
Côte d’Azur années 2000, Armand Teillard est un commerçant qui a pour voisin un restaurateur qui n’hésite pas à envahir son trottoir pour y installer sa terrasse. Armand ne parvient pas à se faire respecter par cet envahisseur. Tous les midis il part déjeuner dans un restaurant sur la côte encore sauvage. Il a sa table immanquablement réservée de laquelle il peut profiter d’une vue magnifique sur une crique de la Méditerranée. Mais le couple de restaurateur subit d’énormes pressions d’un certain Zapetti pour qu’ils lui vendent le terrain…
CRITIQUE
Si le concept de départ est un peu tiré par les cheveux (on a quand même du mal à croire à ce dédoublement de personnalité si tardif et aussi net), la comédie elle traîne sérieusement des pieds.
Ce n’est pas un chef d’oeuvre de scénario, celui-ci s’emberlificote dans des méandres secondaires et inutiles. De plus il ridiculise trop le duo des hommes de mains du promoteur véreux.
Adaptation d’un roman de Laurent Chalumeau intitulé « Maurice le siffleur », C’est François Berléand sur le tournage de « Ne le dis à personne » (2006) qui suggère à Philippe Lefebvre de transposer au cinéma ce récit burlesque sur les turpitudes immobilières et mafieuses pratiquées (à peine) sur la côte d’Azur.
Philippe Lefebvre est acteur et c’est sa première mise en scène. Il se fait quelques menus plaisirs de mouvements de caméra qui parfois fonctionnent et parfois non.
L’humour fonctionne aussi de manière aléatoire, l’écriture comique n’étant pas rigoureuse : le spectateur rit (rarement) ou pas selon les scènes.
Pour ce premier film financé en majorité par la compagnie de Luc Besson, Philippe Lefebvre réussit à aligner une belle distribution.
Cela va des talents confirmés : Thierry Lhermitte, François Berléand, Clémentine Célarié, aux talents en devenir Virginie Efira, Fred Testot, Stéphane de Groodt. Tout ce petit monde joue la partition tant bien que mal.
Mais il est bien difficile de faire illusion. Quand une comédie est ratée, rien n’y fait!
Sinclair signe une musique pop mais sans grande imagination.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Scène de vie conjugale entre Jean-Patrick Zapetti et Candice sa petite amie. celle-ci jalouse prépare un enlèvement pour se venger de Zapetti. Mais ce dernier lui annonce que la demeure où elle veut séquestrer une personne risque d’être occupée pour ses affaires. Candice cherche à en savoir plus… Bonne scène entre Thierry Lhermitte et Virginie Efira.
L’ANECDOTE
Il ne faut pas confondre Philippe Lefebvre réalisateur de ce film avec Philippe Lefebvre homonyme et réalisateur des films « Le juge » (1984) et « Une nuit » (2012).
NOTE : 11/20