Synopsis
Dans un village Stéphane Bertin un quadragénaire et industriel qui fait vivre les habitants par l’activité de sa tannerie nettoie un candélabre tâché de sang et se rend dans une chambre où il vide l’armoire des affaires qui appartiennent à une femme. Il les met dans un sac, puis le sac plein se rend dans sa tannerie et introduit le sac dans un four industriel. Puis il se rend chez sa maîtresse et finit sa nuit chez elle. Le lendemain matin alors qu’il prend son petit déjeuner la soeur de son épouse appelle. Il explique que celle-ci est partie sans explications et que si elle ne revenait plus ce ne serait pas une grande perte…
CRITIQUE
Un film policier (mené par un juge d’instruction) qui radiographie la France du giscardisme. Avec ses potentats locaux qui tiennent dans leur fortune l’économie et la politique locale.
Victor Lanoux qui adore ce genre de rôle « Adieu poulet » (1975) de Pierre Granier-Deferre et « Boulevard des assassins » (1982) de Boramy Tioulong campe une fois de plus un homme policé et respecatble à l’extérieur et complètement pourri dans sa tête.
Jean Carmet incarne un petit juge provincial qui n’a pas eu une carrière brillante et que Bertin se complait à lui faire remarquer.
Son entrepreneur (assassin) n’hésite pas à faire du chantage au chômage en fermant sa tannerie, ce qui anéantirait le village. Mais il est sympathique et touchant dans sa relation avec sa maîtresse. Et le spectateur a parfois de la compassion pour le personnage.
Etienne Périer et son coscénariste parviennent à nous faire comprendre comment fonctionne le village à travers les différentes personnalités. Les opposants à Bertin (le syndicaliste qui siège dans l’opposition à la mairie) et les obligés (politiques et financiers).
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le chasseur devient gibier. Le juge est poursuivi par Bertin qui tire en l’air avec son fusil. Le plaisir d’humilier son adversaire très bien mis en scène.
L’ANECDOTE
Le film a un parcours en salles très modeste. Moins de 500 000 entrées. Il est aujourd’hui oublié des chaines de télévision.