SEULE LA MORT PEUT M’ARRÊTER
- Charlotte Rampling, Clive Owen, Jamie Foreman, Jonathan Rhys Meyer, Ken Stott, Malcom McDowell
- Mike Hodges
- Thriller
- 2003
- I'll sleep when i'm dead
- Grande Bretagne
- Trevor Preston
- Simon-Fisher Turner
Synopsis
Londres années 2000, Davey est jeune, il présente bien et peut ainsi fourguer de la came à la jeunesse huppée de Londonienne. Mais Davey est suivi de près par des inconnus qui ressemblent furieusement à des concurrents mécontents des agissements de Davey. Un soir il se fait coincer par trois malfrats qui l’entraînent dans un local désert. Là un homme âgé arrive et tandis que Davey est maintenu, l’homme le viole. Davey mal en point rentre chez lui et tout habillé se plonge dans la baignoire. C’est son amie Mickser qui le retrouve mort dans la baignoire rougie par le sang. Mickser attend l’appel de Will le frère de Davey pour le prévenir du drame…
CRITIQUE
Mike Hodges s’est fait connaître dans les années 1970 avec deux thrillers assez frappant dont l’un est devenu culte « La loi du milieu« , l’autre « Retraite mortelle » un peu moins réussi mais avec une patte bien à lui et surtout l’acteur so british Michael Caine.
Ensuite Mike Hodges a été happé par la télévision et Hollywood pour des productions plus riches mais pas forcément plus inspirées.
Deuxième film avec Clive Owen après « Croupier » (1998). Comme avec Michael Caine l’aura de l’acteur joue pour beaucoup dans la tenue générale du film.
Le scénario n’est pas à proprement dire captivant. Il s’agit comme dans « La loi du milieu » (« Get Carter« ) (1971) d’une vengeance. D’ailleurs on sent que ce film est le canevas sur lequel a été écrit « Seule la mort peut m’arrêter« . Bien entendu avec de grandes variations pour éviter le ramake. Et beaucoup moins de rythme. Si la plupart des scènes du premier film se situe de jour, l’ambiance du second est très nettement nocturne.
Cependant malgré le talent de Hodges a dépeindre une Angleterre rongée par une pauvreté qui survit dans les trafics, le récit ne passionne pas plus que cela. Peut-être à cause d’un manque d’épaisseur pour les seconds rôles.
Les personnages interprétés par Charlotte Rampling, Ken Stott, et Malcom McDowell manquent de scènes clefs qui permettent de mieux les appréhender.
Le Londres nocturne des quartiers déshérités est par contre bien filmé. Et Clive Owen avec son manteau à capuche passe dans les ruelles comme un fantôme.
La musique signée Simon Fisher-Turner est une des réussites du film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Après avoir achevé son enquête sur les causes du suicide de son frère Will laisse tomber ses fringues de bûcheron, sa barbe et ses cheveux longs et sales pour la panoplie du yuppie du crime. La classe!
L’ANECDOTE
Mike Hodges était un peu tricard auprès des producteur. Ce film n’a pu se faire que parce que « Croupier » a été un succès aux Etats-Unis.