SEAN CONNERY (1930-2020), ACTEUR Biographie, Filmographie partielle
- Sean Connery
- Alfred Hitchcock, Brian De Palma, Bruce Beresford, Edward Dmytryk, Fred Schepisi, Gus Van Sant, Guy Hamilton, Jean-Jacques Annaud, John Boorman, John Huston, John McTiernan, John Milius, Martin Ritt, Mikhail Kalatozov, Peter Hyams, Philip Kaufman, Richard Lester, Russell Mulcahy, Sidney Lumet, Steven Spielberg, Terence Young
- Aventures, Buddy movie, Casse, Espionnage, Guerre, Historique, Mafia, Policier, Science fiction, Thriller, Western
- 1930-2020
- Ecosse
Synopsis
Né en 1930 dans un quartier populaire d’Edimbourg (Ecosse) ses parents sont des gens humbles. A 8 ans Thomas Sean Connery travaille en distribuant le lait. Il s’engage à 17 ans dans la marine qu’un ulcère à l’estomac l’oblige à quitter. Il reprend le travail à travers d’éphémères petits métiers. parallèlement il entretien son physique par le culturisme et se retrouve 3 ème sur le podium de Mister Univers. Il fait aussi le modèle pour l’école des beaux arts d’Edimbourg. Un camarade de l’armée lui propose une figuration au théâtre. Puis les petits rôles s’enchaînent jusqu’à la télévision où il fait quelques apparitions. En 1957 après avoir décroché un agent il enchaîne les petits rôles à la télévision.
La même année il tourne aussi un petit rôle dans « Au bord du volcan » (« Action of the tiger« ) de Terence Young. l’année suivante il tourne avec Lana Turner alors grande star de studio dans le film « Je pleure mon amour » (« Another time, another place« ) qui lui vaut quelques sueurs froides à cause de la jalousie manifeste du mafieux Johnny Stompanato boy-friend de la star.
En 1959 c’est dans une production télévisée de Walt Disney « Darby O’Gill et les farfadets« . Véritable succès populaire. Il continue encore dans les productions télévisées dans lesquelles il obtient les rôles principaux comme « Macbeth » et « Anna Karenine » tous les deux en 1961.
L’année suivante il fait partie du luxueux casting du film fleuve « Le jour le plus long » (« The longest day« ) (1962).
Vient la sélection de l’acteur qui interprétera « James Bond » pour le premier film « James Bond 007 contre le docteur No » (« Dr. No« ). C’est la femme du producteur Cubby Broccoli qui use de son influence sur son mari et sur le créateur du personnage Ian Fleming qui voit en Sean Connery un homme dégageant une aura sexuelle hors norme.
Le film est un succès et confortera Broccoli et Fleming dans leur choix de l’agent 007. Il enchaînera les films de la franchise James Bond avec « Bons Baisers de Russie » (« From Russia with love« ) (1963)
« Goldfinger » (1964),
« Operation Tonnerre » (« Thunderball« ) (1965),
« On ne vit que deux fois » (« You only live twice« ) (1967) et reprend le rôle après l’échec relatif de George Lazenby dans « Au service secret de sa majesté » (« On her majesty’s secret service« ) (1969) dans le film
« Les diamants sont éternels » (« Diamonds are forever« ) (1971). Il semblerait que les émoluments pour tourner dans le film aient été très convaincants.
Mais Sean Connery se lasse du commandeur James Bond. Rôle qui après lui avoir offert une reconnaissance internationale et une starisation immense, l’encombrera beaucoup. Selon son ami Michael Caine il déplorera aussi le fait que son personnage n’évolue pas d’un film à l’autre et d’avoir l’impression de tourner toujours les mêmes types de scènes.
Dès que les possibilités calendaires le lui permettent il n’hésite pas à changer d’air entre deux films de James Bond. Ce qui lui permet de tourner « Pas de printemps pour Marnie » (« Marnie« ) (1964) de Alfred Hitchcock,
« La colline des hommes perdus » (« The hill« ) (1965) de Sidney Lumet.
« Shalako » (1968) western de Edward Dmytryk,
« La tente rouge » (« Krasnaya palatka« ) (1969) de Mikhaïl Kalatozov et
« Traitre sur commande » (« The molly maguire« ) (1970) de Martin Ritt.
5 films avec 5 réalisateurs prestigieux qui permettent à Sean Connery d’offrir au public autre chose que les productions ultra calibrées des productions Saltzman/Broccoli.
En 1971 et 1972 il rejoint Sidney Lumet pour « Le gang Anderson » (« The Anderson tapes« ) et « The offence » film d’une extrême noirceur sur la police britannique mais aussi sur l’âme humaine. Il retrouvera le réalisateur pour encore deux films.
1974 John Boorman qui ne peut tourner son film de science fiction « Zardoz » (1974) avec Burt Reynolds qui doit se retirer de la production pour cause de santé, se retourne vers Sean Connery.
Le film est assez kitsch et ne fait pas recette ni auprès du public ni de la critique. Il reste pour certains un film culte. Surtout pour les improbables accoutrements de Sean Connery dans le film.
Il enchaîne avec un film oubliable (et oublié) de Caspar Wrede. « Un homme voit rouge » (« Ransom« ) (1974). Tout petit film d’espionnage mal fagotté.
Sean Connery se rattrape avec « Le crime de l’Orient Express » (1974) de Sidney Lumet adaptation assez brillante d’un des plus fameux roman d’Agatha Christie ayant pour héros le détective belge Hercule Poirot. Sean Connery y tient un second rôle au milieu de pléthore d’acteurs de premiers plans.
En 1975 l’acteur écossais qui ne cache pas ses opinions politiques en faveur de l’indépendance de l’Ecosse, tourne dans deux films d’aventures. « Le lion et le vent« (« The wind and the lion« ) de John Milius et « L’homme qui voulut être roi » (« The man who would be king« ) où il tourne avec son ami Michael Caine sous la direction du génial John Huston. Les deux films sont des succès commerciaux et critiques.
L’année suivante il interprète un vieux Robin des bois dans « La rose et la flèche » (« Robin and Marian« ) de Richard Lester avec Audrey Hepburn. Ici aussi les aventures sont bien présentes mais le film est assez mélancolique.
Sean Connery après ce film va tourner mais des films sans grande envergure. Entre 1976 et 1984 seuls se détacheront « Un pont trop loin » (« A bridge too farr« ) de Richard Attenborough (1977) film de guerre dans lequel Sean Connery a un second rôle et « La grande attaque du train d’or » (« The first great train robbery« ) (1979) de Michael Crichton dans lequel il partage l’affiche avec Donald Sutherland.
Ce n’est qu’en 1986 avec « Highlander » de Russell Mulcahy et « Le nom de la rose » que Sean Connery relancera une carrière en train de sombrer lentement dans une filmographie parfois ambitieuse mais aux résultats médiocres.
Entre temps en 1983 il a re-signé pour un James Bond mais en dehors des productions Salzman/Broccoli pour le film « Jamais plus jamais » (« Never say Never again« ) de Irvin Kershner. Ce James Bond est un ratage et Sean Connery en dépit de son charisme qui se bonifie avec les années, n’y peut mais.
La fin des années 1980 et le début des années 1990 lui permettent de reconquérir le public avec de grands films. Après « Le nom de la rose » (« Der name der Rose« ) de Jean-Jacques Annaud lui offre un superbe rôle de moine et détective moyenâgeux qui lutte contre l’obscurantisme religieux. Un de ses plus grands rôles au cinéma.
Il enchaîne avec « Les incorruptibles » (« The untouchables« ) (1987) film remarquable de Brian de Palma. Pour ce second rôle extrêmement marquant, il remporte un oscar.
Après un polar sans grand intérêt « Presidio : base militaire de San Francisco » (« The Presidio« ) de Peter Hyams dans lequel il incarne un militaire enquêteur, il tourne dans le troisième volet des aventures d’Indiana Jones « Indiana Jones et la dernière croisade » (« Indiana Jones and the last crusade » (1989) de Steven Spielberg. C’est le meilleur de la saga et Sean Connery y joue le père d’Indiana. Aventures et humour n’ont jamais fait si bon ménage.
Cette même année 1989 il tourne son ultime film avec Sidney Lumet. « Family Business » qui tente d’allier thriller et comédie. Mais le film n’est pas vraiment convaincant malgré son beau casting.
Vient ensuite « A la poursuite d’Octobre rouge » (« The hunt for Red October« ) (1990) de John McTiernan thriller techno dans un sous-marin soviétique. Superbe adaptation d’un roman de Tom Clancy. Le film est un carton au box office.
La même année il tourne le superbe film d’espionnage « La Maison Russie » (« The Russia House« ) de Fred Schepisi tiré d’un roman de John Le Carré. Scénario brillant, interprétation sans faille, et présence lumineuse de Michelle Pfeiffer. C’est le dernier grand film de la star.
Il tournera quelques films qui marcheront bien au cinéma mais qui n’atteindront plus le niveau des films précédemment cités.
Une apparition dans « Robin des Bois : prince des voleurs » (« Robin Hood : Prince of thieves« ) (1991) de Kevin Reynolds
Un décevant « Medicine man » (1992) de John McTiernan.
Un polar qui manque d’envergure « Soleil levant » (« Rising sun« ) (1993) de Philip Kaufman.
Une adaptation ratée d’un roman de William Boyd « Un anglais sous les tropiques » (« A good man in Africa« ) (1994) de Bruce Beresford.
Un nouveau polar un peu juste sur le plan scénaristique « Juste cause » (« Just Cause« ) (1995) de Arne Glimcher.
Une adaptation de la geste arthurienne à la limite du ridicule « Lancelot » (« First Knight« ) (1995) de Jerry Zucker
Une production Simpson/Bruckheimer spécialistes des films d’action à très gros budgets et énormes effets spéciaux « Rock » (1996) malgré l’entertainment le film ne vole pas intellectuellement bien haut.
Une reprise au cinéma de la série télévisée cultissime « Chapeau melon et bottes de cuir » (« The avengers« ) (1998) de Jeremiah S. Chechick. Le film est une catastrophe et ne supporte pas la comparaison par rapport à son modèle malgré Sean Connery qui incarne joliment un méchant maître des intempéries.
Un Buddy movie mais en couple avec Catherine Zeta-Jones « Haute voltige » (Entrapment ») (1999) de Jon Amiel. Le film est un thriller sympa (la plastique de l’actrice principale y joue pour beaucoup) mais rien de transcendant.
Certains apprécient « A la rencontre de Forrester » (« Finding Forrester« ) (2000) de Gus Van Sant. Ce n’est pas mon cas. Le cinéma de ce réalisateur me laisse de marbre.
Il achève sa carrière d’acteur sur un nouveau ratage « La ligue des gentlemen extraordinaires » (« The league of extraordinary gentlemen« ) (2003) de Stephen Norrington.
Sean Connery se consacre depuis au golf et à des séjours entre Grêce et Ecosse où il coule une paisible retraite. Il a aussi reçu ici et là des honneurs divers.
Il a été anobli par la reine d’Angleterre en 2000. Sa position indépendantiste écossaise lui a valu quelques ressentiments de la couronne d’où ce geste tardif.