Synopsis
Région parisienne années 2020, Tony a la cinquantaine, il est chauffeur de bus scolaire. Il est célibataire depuis 20 ans où il a abandonné sa femme et sa fille alors bébé. Ses rèves d’Amérique ont été un fiasco. Un jour il subit une attaque cardiaque et s’en remet grâce à son collègue Gilles qui l’a amené à temps à l’hôpital. Le médein lui fait comprendre qu’il est en sursis. Tony s’aperçoit que s’il meurt, il n’aura pas grand monde autour de sa dépouille. Il se met donc en quête de sa fille et commence pour cela à aller voir son ex femme qui habite à 12 kilomètres…
CRITIQUE
Franck Dubosc connu pour ses facéties sur scène en one man show, à la télévision avec Eli Semoun pour des petites annonces filmées et pour ses rôles comiques de vieux beau dragueur et souvent mythomane depuis le film « Camping » (2006) de Fabien Onteniente. Soit une bonne trentaine de films de comédies familiales.
En 2018 il devient auteur réalisateur pour un premier film « Tout le monde debout » qui déjà marquait les esprits et le spectateur se dit que Franck Dubosc a peut-être d’autres flèches à son arc. Certes la mythomanie est toujours le moteur de la comédie mais l’on perçoit une sensibilité qui pourrait donner bien d’autres films différents de ceux qu’il a tournés jusqu’à présent.
« Rumba la vie » est le deuxième film écrit et réalisé par Franck Dubosc. Il creuse les bons sillons : celui de la sensibilité et celui du pas de côté par rapport aux maintes comédies familiales françaises produites depuis les années 2000.
Avec ce film, il gagne ses galons de scénariste et réalisateur. Il touche la corde sensible et parvient de mettre à jour la vérité des sentiments humains à travers son film.
De plus il a l’intelligence d’éviter le film « de concours » (« Full Monty« , « Shall we dance« ) d’une façon tout à fait inattendue. C’est malin.
Comble de joie il offre trois beaux rôles à des femmes. La voisine Marie-Philomène Nga, l’ex femme Karina Marimon et sa fille Louna Espinosa.
Michel Houellebecq fait deux apparitions détonnantes de médecin hospitalier.
Jean-Pierre Darroussin est comme à l’accoutumée, impeccable.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
l’ultime scène où enfin le père rattrappe le temps perdu avec sa fille. Très bonne idée de mise en scène.
L’ANECDOTE
Marie-Philomène Nga fait tellement d’effet à Franck Dubosc (par son jeu), que l’auteur réalisateur réécrit le rôle masculin du voisin pour elle. Elle est effectivement emballante dans ce rôle.
NOTE : 15/20