Synopsis
Daniel Chetman rentre chez lui le soir après une journée comme ouvrier sur les voies de chemin de fer. Dans une rue proche de chez lui il porte secours à une jeune d’origine chinoise qui a été violentée et violée. Il la cache. Le quartier est mis en coupe réglée par Matt Hagen et toute sa bande. Les membres du gang sont ultra violents, et n’hésitent pas à tuer quiconque les gène. Matt Hagen a instauré sa petite mafia qui vit des trafics et de la protection des commerces qu’il monnaye. Matt Hagen entiché de la jeune chinoise la recherche. Il apprend que c’est son ancien ami Daniel Chetman qui lui a porté assistance…
CRITIQUE
Sur le papier le film ne devait pas être trop mal. Adapté du roman « Épaves » de David Goodis, par Gilles Béhat et Jean Herman (connu aussi sous le pseudo Jean Vautrin). Ce dernier a déjà co-scénarisé deux films pour le réalisateur : « Charlie dingo » et « Urgence« .
Le problème du film est que l’histoire est autarcique. Il n’y a pas d’éléments extérieurs qui interfèrent dans l’histoire de ce quartier populaire de banlieue parisienne. Hormis deux flics ripoux.
De plus le réalisateur a des partis pris plutôt étrange : Le peu de véhicules en circulation (hormis les trains de banlieues) sont des voitures américaines rutilantes. Côté costumes si le méchant est vêtu d’un costume trois pièces immaculé, sa bande ne porte que le cuir. Dans tous les genres et les couleurs possibles. Véritable défilé de mode du loubard.
La musique de Bernard Lavilliers n’est pas non plus au meilleur de sa forme si les synthés et la guitare électrique sont bien présents c’est l’inspiration qui fait largement défaut.
Si sur la forme ce n’est pas ça, sur le fond ce n’est guère plus réjouissant : L’histoire n’est pas tenu par un gros suspens. Dès le début on a compris que les deux hommes vont s’affronter jusqu’à disparition de l’un des deux.
La distribution est étonnante, mais les acteurs semblent un peu en roue libre. Mais je pense que c’est plus dû à la direction d’acteur qu’un désarroi général.
A noter que le film a des inconditionnels qui élèvent ce film au rang de chef d’oeuvre témoin des années 1980. Ce n’est pas mon cas.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La bagarre finale entre Daniel Chetman et Matt Hagen ça castagne dur mais ce n’est pas très réaliste. Donc on n’y croit pas et la scène est totalement désamorcée.
L’ANECDOTE
Gilles Béhat commence à réaliser son premier film de cinéma « Halo » en 1978. Il réalise régulièrement pour le cinéma jusqu’en 1994. Un genre de désamour entre le cinéma et lui s’instaure. En 2009 il tente un retour avec un polar « Diamant 13« . Retour mitigé.
Culte !