RONIN
- Amidou, Feodor Atkine, Jean Reno, Jonathan Pryce, Lionel Vitrant, Michael Lonsdale, Natascha McElhone, Robert De Niro, Sean Bean, Skipp Sudduth, Stellan Skarsgård
- John Frankenheimer
- Espionnage, Thriller
- 1998
- USA, France, Grande Bretagne
- David Mamet, J.D. Zeik
- Elia Cmiral
Synopsis
Paris quartier de Montmartre, années 1990, 4 hommes se retrouvent dans un bar à la fermeture de celui-ci. Tous ont rendez-vous avec la jeune barmaid. Effectivement elle les amène à un repère où les attend un cinquième homme. Il appert que la dénommée Deirdre est l’intermédiaire d’un groupe qui veut prendre possession d’un mallette de grande valeur dont le contenu est inconnu et qui est recherchée notamment par les services russes. Mais l’employeur de ces hommes n’est pas suffisamment riche pour concurrencer la Russie il faut donc s’en emparer par la force. Sam et Vincent deux des mercenaires du groupe sympathisent, et une fusillade sur les quais de la Seine lors d’un achat d’armes resserrent les liens entre les deux hommes…
CRITIQUE
Film étrange où les nombreuses scènes d’action sont sacrément efficaces au détriment du récit qui n’est pas très consistant et handicapé par le fait que le film est basé sur un secret jamais révélé (que contient la mallette?) appelé aussi depuis Alfred Hitchcock le « scénario MacGuffin ».
Le film manque de ressort dramaturgique pour captiver véritablement le spectateur. Il s’en fallait pas de beaucoup pour que le film fut vraiment passionnant. Le film déçoit surtout car les motivations des mercenaires (l’argent) est bien compris, mais celles du camp d’en face sont beaucoup plus obscures.
Casting 4 étoiles, tournage dans le sud de la France et à Paris, alternance rigoureuse entre scènes d’action et scènes transitoires, cascades spectaculaires.
Ce film a sûrement été une des inspirations du système Europacorp des films d’action produits par la société de Luc Besson qui adapte cette recette dans les années 2000.
Jean Reno est plutôt bon ce qui n’est pas toujours le cas.
Robert De Niro avec un minimum syndical arrive quand même à assurer.
Jonathan Pryce fait un méchant surprenant.
Michael Lonsdale en espion retraité reconverti dans le modélisme tire largement son épingle du jeu dans un petit rôle.
La musique de Elia Cmiral, qui n’est pas un compositeur hollywoodien des plus connus, compose une musique efficace et accompagne toutes les scènes avec un certain bonheur.
Cependant elle est parfois un peu trop présente à l’écran et parasite le film. Certaines scènes auraient pu s’abstenir d’accompagnement musical.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La poursuite en voiture dans les rues de Paris puis sur le périphérique. Scéne tournée sans trucages (notamment les scènes ne sont pas accélérées). Les voitures circulent à plus de 150 km par heure à contresens. Extrêmement spectaculaire et long. Ce moment de bravoure entre dans les annales du cinéma.
L’ANECDOTE
C’est la quadruple championne du monde et double championne olympique Katarina Witt allemande de l’est qui interprète la patineuse sur glace au dernier quart du film.