ROBOCOP

Synopsis

Detroit dans un futur proche des années 1980. A l’OCP qui cherche à privatiser la police en la surarmant avec des robots, le premier robot mis en place est un échec. L’ED-209 lors de sa présentation à l’ensemble des cadres de la société dérape et tue un des cadres. Bob Morton qui profite immédiatement de cet échec pour placer son projet « RoboCop » auprès du PDG. Dans la ville le policier Alex Murphy et sa coéquipière Anne Lewis, tombent dans un piège. Murphy, isolé est pris sous les balles du gang et laissé pour mort…

CRITIQUE

Si le fond du film (la privatisation de la police, son armement face à une délinquance toujours plus violente, et son éventuelle révolution robotique) est interessant, la forme est assez médiocre.

Surenchère d’hémoglobine, de balles tirées et d’explosions. ça fait des giclures rouges sur un film ou les gris dominent, et ça fait beaucoup de bruit. Mais c’est à peu près tout.

Pour le reste Paul Verhoeven filme avec ses pieds. La finesse c’est pas son truc.
Le montage frise le ridicule, notamment lors des scènes d’action. Entre le coup de feu et la chute du cascadeur, la synchro n’est pas vraiment au point.

La critique de la violence devient une complaisance envers celle-ci. Difficile d’y retrouver ses petits dans ce fatras pyrotechnique qui ne s’encombre guère de crédibilité. Notamment la gestion des ED-209 et du Robocop dans l’espace (immeubles, et voitures).

Les méchants pullulent dans ce film et tirent bien mieux leur épingle du jeu que les bons qui sont soit casqués (Peter Weller) soit bien fades (Nancy Allen, Robert DoQui).

La musique de Basil Poledouris parvient par moments à réhausser la médiocrité du film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Deux bandes négocient un rapprochement pour le trafic de drogue. Robocop intervient. Les méchants défouraillent à tout va sur le flic robotisé. Scène catastrophe: les figurants et cascadeurs ne sont pas dans le tempo de la scène et chutent avec beaucoup de retard. Risible.