Synopsis

A la fin de la guerre de sécession, le Major Lassiter ancien sudiste fait irruption lors d’une cérémonie apache de deuil et massacre tous les membres qui pratiquaient le rituel. Peu après Lassiter est arrêté par le capitaine Haven. C’est l’arme qu’a utilisé Lassiter qui l’intéresse. Elle provient d’un stock de fusils qui lui a été dérobé. Lassiter refuse de parler dans un premier temps ne voulant pas collaborer avec ses ennemis. Il est mis au cachot où il se trouve avec un mexicain promis à la potence. Le lendemain Lassiter décide qu’il veut bien aider le capitaine Haven à retrouver ses fusils à condition d’amener le mexicain avec lui, seul homme en qui il ait confiance…

CRITIQUE

Magnifique western méconnu d’un réalisateur peu reconnu.

Ce western contient une richesse scénaristique incroyable : Les thèmes de la guerre de sécession, des guerres indiennes, des trafics en tous genres avec les indiens d’un côté et l’autre de la frontière du Mexique, la vengeance d’un homme dont la famille a été massacrée par les indiens, une mission menée par quatre hommes dissemblables, un nordiste, un sudiste, un soldat noir, un bandit mexicain et une apache peu loquace.

La réalisation du film est tout à fait grandiose, certains plans sont de vraies trouvailles. La première scène, la scène autour de la ferme brûlée et la dernière scène sont tout à fait remarquables de créativité dans la mise en scène, les mouvements de caméra par rapport aux déplacements des personnages ou encore en fonction de l’utilisation des armes.

Le film par certains aspects rappelle le chef d’œuvre de John Ford « La prisonnière du désert » (« The searchers« ) (1956). Surtout pour la haine du héros envers les indiens mais aussi certains décors naturels et une photographie magnifique signée Joseph MacDonald.

Richard Boone est vraiment exceptionnel dans ce film. Il rappelle certains rôles picaresques assurés par Eli Wallach, Jason Robards et Rod Steiger chez Sergio Leone.
Et le reste du casting est tout aussi formidable:  Grand numéro d’Anthony Franciosa en mexicain roublard et habile au couteau.

Stuart Whitman à côté de ce deux acteurs fait un peu pâle figure mais l’écriture de son personnage (a fait l’école de West Point) permet au spectateur d’accepter cette différence de caractère.

Le film bénéficie aussi d’une somptueuse musique signée Jerry Goldsmith qui avec l’utilisation de fouet et de percussions rappelant les éperons des cowboys, annonce les musiques d’Ennio Morricone.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La rencontre dans la vallée du Rio Conchos entre l’ex major Lassiter et l’ex colonel Pardee à la tête d’une armée privée et qui se fait construire une maison coloniale sur les bords de la rivière. Celle-ci est encore ouverte à tous les vents.

L’ANECDOTE

Gordon Douglas (1907-1993) est connu pour la fin de sa carrière hollywoodienne. Il a tourné une parodie de films de James Bond « F comme Flint » (« In like Flint« ) (1967) mais il est surtout connu pour avoir enchaîné trois films avec Frank Sinatra, « Tony Rome est dangereux » (« Tony Rome« ) (1967), « Le détective » (« The detective« ) (1968), « La femme en ciment » (« Lady in cement« ) (1968), ainsi qu’un film avec en vedette Sidney Poitier « Appelez-moi « monsieur Tibbs! » » (« They call me mister Tibbs« ) (1970).

NOTE : 16/20

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