RENDEZ-VOUS AVEC LA MORT

Synopsis

Grande Bretagne, au décès de son mari, madame Boyton exerce un chantage sur Jefferson Cope, l’avocat de la famille pour qu’il détruise le dernier tetament de son mari qui offrait une somme financière suffisante pour permettre à sa progéniture de s’émanciper. Cette destruction du testament lui permet de maintenir son emprise sur les enfants de son mari et sur sa fille et de conserver la fortune familiale en son entier.
La famille Boynton part à Florence, puis Venise enfin Trieste avant de se rendre à Jerusalem. Hercule Poirot est lui aussi en partance pour Jerusalem et surprend une discussion de deux enfants Boynton qui aimeraient se débarrasser de leur belle-mère…

CRITIQUE

Ultime film de Peter Ustinov (1921-2004) dans le rôle d’Hercule Poirot. Et ce n’est pas le meilleur.

Nous n’en sommes pas étonné outre mesure sachant qu’il s’agit d’une production Cannon des deux innénarables Menahem Golan et Yoram Globus dont j’ai largement parlé de leur ascension et leur déconfiture dans l’article concernant le film « Protection rapprochée » (« Assassination« ) (1987) de Peter Hunt.

Le scénario colle assez bien au roman, mais n’offre pas un suspens haletant. Et Michael Winner nous fait une réalisation plus touristique qu’impliquée dans l’intrigue.

En effet il multiplie les contre-plongées pour permettre aux personnages de développer leurs dialogues dans des décors, certes spectaculaires,  mais qui sont amenés dans le film comme des cartes postales et non comme nécessaires à l’intrigue.

La distribution fait de son mieux. Peter Ustinov est quant à lui un poil cabotin.

La musique de Pino Donaggio est quant à elle calamiteuse.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La course-poursuite de la médecin après un arabe et le meurtre de ce dernier dans une ruelle. La course est bien trop longue pour être crédible et l’explication du meurtre du fuyard qui viendra plus tard, totalement improbable. La coupable ayant pour le coup un fameux don d’ubiquité.

L’ANECDOTE

Le film est un échec critique et public. C’est l’ultime espoir de « respectabilité » cinématographique du groupe Cannon qui échoue. Le groupe s’enfonce dans les séries Z et se fait racheter en 1993 par la MGM.

NOTE : 09/20