Synopsis
Lorraine, dans une ville meurtrie par la fermeture des mines, Christine a décidé de tenter sa chance à Paris. Elle va loger dans un appartement que lui loue un homme qu’elle connaît. C’est avec un diplôme de dessinatrice en architecture en poche et un mois de chômage devant elle, qu’elle débarque dans la capitale, qu’elle se rend dans un cabinet d’architecture où elle avait une recommandation. Mais l’employeur la harcèle sexuellement. Elle envoie paître ce sale type. Elle épluche donc les petites annonces. En traversant une rue, Christine provoque un carambolage et rencontre Rémy commercial dans l’industrie pharmaceutique en stage à Paris…
CRITIQUE
On peut dire que le cinéma de Claude Goretta (1929-2019) hormis peut-être « La dentellière » (1976) a sombré dans l’oubli.
Cela est vrai pour « La provinciale« .
Il est vrai que ce film est une chronique qui bien que sensible et interprétée avec grand talent par Nathalie Baye, n’a rien de spectaculaire. Le film est même assez dépressif à l’image du rôle (remarquable) de Patrick Chesnais.
Le personnage féminin principal va de galère en galère et subit les outrages que la capitale pouvait offrir à l’époque où chômage et machisme sont de mise et prennent en étau les femmes fragilisées.
Une amie de Christine accepte une forme de prostitution pour surnager. Christine aura un sursaut d’orgueuil dans une spirale d’humiliation.
La distribution est parfaite.
La musique d’Arié Dzierlatka est étrange à base de choeurs. Elle alourdit les images.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La première scène de Christine avec un employeur qui fait un acte de harcèlement sexuel sur elle. Le film prend soudain des airs de contemporéanité avec nos années 2010-2020 et le mouvement « me too ».
L’ANECDOTE
Claude Goretta vient du documentaire à la télévision suisse romande et pour la télévision française. C’est par son expérience à la télévision qu’il écrit ses trois premiers scénarios pour le cinéma. Soit « Le fou » (1970), « La dentellière » et « La provinciale« .