PROPRIÉTÉ INTERDITE
- Alan Baxter, Charles Bronson, Dabney Coleman, Kate Reid, Mary Badham, Natalie Wood, Robert Blake, Robert Redford
- Sydney Pollack
- Drame
- 1966
- This property is condemned
- USA
- Edith R. Sommer, Francis Ford Coppola, Fred Coe
- Kenyon Hopkins
Synopsis
Willie Starr raconte à un jeune garçon ce qui est advenu de l’hôtel qui borde le chemin de fer… Années 1930 à Dodson (Mississippi). La ville vit pour beaucoup du chemin de fer notamment l’hôtel tenu par Hazel Starr, femme abandonnée par son mari, et lui laissant une fille quasi adolescente (Willie) et une autre majeure (Alva). Arrive dans la bourgade Owen Legate chargé de licencier du personnel du chemin de fer pour contrer les méfaits de la grande dépression qui sévit depuis 1929. Alva Starr la fille aînée très belle et très courtisée n’est pas insensible aux charmes de l’homme qui vient bouleverser la vie de Dodson…
CRITIQUE
Ce n’est pas le film le plus célèbre de Sydney Pollack en France.
Pourtant il mérite le détour.
Tout d’abord pour la sublime beauté de la photographie du film et son technicolor fabuleux. Ensuite par ce que c’est l’adaptation d’une pièce de théâtre de Tenessee Williams. Enfin parce que Natalie Wood y est flamboyante et Robert Redford lumineux.
Il ne manque rien aux références de Tenessee : Moiteur, chaleur, précarité sociale, relations familiales perverses et amours conflictuelles.
La réalisation en technicolor de Sydney Pollack est paradoxale car ses éclairages rappellent ceux du noir et blanc et c’est tout simplement magnifique.
Ce film est peut-être la meilleure adaptation de Tenessee Williams. Ecrite notamment par Francis Ford Coppola, Elle est moins bavarde et touche plus le cœur que l’esprit.
L’interprétation lumineuse de Natalie Wood vêtue de robes vives est faite pour être gravée à jamais dans notre mémoire.
Robert Redford joue un animal froid qui fait plonger des familles dans le malheur en les licenciant. Cela ne l’empêche ni de manger ni de dormir. Mais il conserve pourtant un fort pouvoir d’attraction : il est le vecteur des rêves de La Nouvelle Orleans.
Les seconds rôles Kate Reid et Charles Bronson qui est épatant et montre des talents dramatiques peu utilisés, ne sont pas en reste.
Le spectateur pourra regretter que la musique de Kenyon Hopkins ne soit pas à la hauteur du film. Elle est un peu transparente et c’est dommage.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Dans un wagon désaffecté et dans un état lamentable dont l’extérieur est peint par son père, Alva Starr rêve de voyages à La Nouvelle Orléans devant un Owen Legate inquiet sur la santé mentale de la jeune fille.
L’ANECDOTE
Il était prévu que le film serait tourné par John Huston avec pour vedette principale une habituée des adaptations de Tenessee Williams, Elizabeth Taylor.