Synopsis

Années 2000, Franck Adrien est en taule pour avoir commis un braquage dont il a su préserver le magot. Personne n’a pu mettre la main sur l’argent. Pas même ses complices. Il est en cellule avec jean-Louis Morel un codétenu arrêté pour viol, qui jure être innocent. Il semble bien inoffensif. Il est aussi la proie de trois autres détenus qui assistés d’un maton veulent lui faire la peau. Franck Adrien se fait virer de sa cellule un pleine nuit pour laisser la place au trio de taulards le soin de s’occuper de Morel. Frank Adrien finit par intervenir en faveur de Morel ce qui lui vaudra la rancune de ceux-ci. Entre temps Morel est relâché. Depuis Franck Adrien n’a plus de nouvelles de sa femme et de sa fille qu’il voyait régulièrement au parloir…rueducine.com-la-proie-photo (2)

CRITIQUE

Le renouveau du thriller et du polar avec comme fer de lance Olivier Marchal « 36 quai des orfèvres » (2004) suivi par Guillaume Canet « Ne le dis à personne » (2006) et Fred Cavayé « A bout portant » (2010) se poursuit en France avec Eric Valette qui sans parvenir à la hauteur des précédents cités, nous offre un bon film de distraction.

Nerveux, prenant. Même si l’histoire est parfois trop improbable.

Le scénario n’est pas régulier dans son inspiration. Par moments prenant par d’autres en complète panne d’inspiration (notamment le dernier quart d’heure qui accumule les clichés et les faux rebondissements).

Dommage aussi cette nuit américaine dans la scène finale qui n’est pas très réussie et dénote par rapport au reste de la réalisation.

Eric Valette filme avec les moyens du bord et rend hommage au cinéma de Henri Verneuil.
Comme Albert Dupontel dans son jeu rend hommage à Jean-Paul Belmondo et exécute lui-même ses cascades.
Il trouve avec ce personnage plus qu’avec « Le convoyeur » (2004) de Nicolas Boukrief, un rôle à sa démesure physique.

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Le reste de la distribution est à l’unisson.
Alice Taglioni est crédible en policier et n’hésite pas à donner physiquement à son personnage.
Je salue la prestation encore remarquable de Zinedine Soualem à l’aise dans tous les genres.
Je regrette cependant que le personnage du tueur en série interprété par Stéphane Debac ainsi que celui de sa femme interprété par Natacha Régnier ne soient qu’à moitié réussis.
Si dans la première partie (en prison), le personnage du tueur est bien tenu dans son écriture, une fois en liberté le spectateur peut avoir plus de difficulté à l’appréhender, car on lui soumet des dialogues (notamment avec sa femme) un peu niais, de plus par deux fois en marchant il rattrape ses proies, qui elles, courent. Une fois ça passe, deux fois c’est trop!

La musique de Noko qui avait déjà composé pour « Une affaire d’Etat » (2009) précédent film de Eric Valette est fortement inspirée des thèmes scansions que John Powell a employé « La mémoire dans la peau » (2002) de Doug Liman et ses deux suites de Paul Greengrass. J’aurais préféré plus d’inventivité.

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène de poursuite à pied sur une rocade, qui s’achève quand le fugitif finit par sauter sur le toit d’un train. Maîtrise impeccable du timing. Clarté des scènes d’action. Et excellent suspens.

L’ANECDOTE

Eric Valette ne se cache pas d’avoir voulu faire un film de pur divertissement. Mission accomplie.

NOTE : 13/20

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