Synopsis
Rome années 1970, l’entrepreneur de travaux public Gaetano Sampioni est victime d’un simulacre d’enlèvement. Il est « sauvé » par un jeune homme qui intervient efficacement contre 4 hommes. C’est Marco Sartori qui a organisé ce faux enlèvement dans le but de se faire embaucher comme garde du corps en profitant de la psychose qui secoue les riches italiens en ces années de plomb : celui de l’enlèvement contre rançon. Le plan marche à la perfection d’autant que Sampioni est quotidiennement menacé par téléphone et lettres anonymes…
CRITIQUE
Tonino Valerii est dans l’air du temps et les films dans lesquels les justiciers prennent la relève d’une police inadaptée à la violence des années de plomb sont légion. Celui-ci fait partie du haut du panier.
Tout d’abord parce que Tonino Valerii peut par sa réalisation compenser un scénario battu et rebattu ou des acteurs peu inspirés. Son sens du spectacle prend alors le dessus et emporte le morceau.
Tonino Valerii qui vient du western se rappelle ici que les recettes d’un genre peuvent se tenter dans un autre. Comme par exemple le duel dans un wagon de train.
Fabio Testi (une des belles gueules du cinoche italien de ces années-là) tient son rôle avec conviction. On peut regretter que les acteurs qui l’entourent ne soient pas de la même étoffe et que leur faiblesse nuise au film déjà handicapé d’un scénario assez banal.
La musique très groovy du trio Bio, Frizzi et Tempera illustre le film d’une belle manière.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Poursuite du train farci de bandits armés de mitraillettes, fusil de précision et pistolets avec une Alfa Romeo de la police.
L’ANECDOTE
Le film utilise pour la première fois en Italie la technique du fond vert pour une scène dans un ascenseur dans lequel se trouve le héros et dont le plancher se dérobe. Le réalisateur se heurte à pas mal de soucis techniques avec cette scène qui fera augmenter le budget du film assez considérablement. Le succès public redonnera le sourire aux producteurs.