Synopsis
Hollywood années 1990, Griffin Mill travaille comme directeur de production. Il passe ses journées à écouter des scénaristes lui raconter des histoires qu’ils voudraient porter à l’écran, à lire ou écouter des rapports de lecture des scénarios reçus, et à déjeuner avec des vedettes ou des producteurs. Mais Griffin Mill depuis quelques temps reçoit des cartes postales de menaces. Il suppose que c’est un scénariste auquel il n’a pas répondu favorablement qui lui en veut. De plus il apprend qu’un nouveau directeur de production arrive dans le studio et risque de l’éjecter de son poste…
CRITIQUE
Film satirique sur les décisionnaires hollywoodiens.
Robert Altman (1925-2006) connu pour le film iconoclaste « M.A.S.H. » fait montre à nouveau de « mauvais esprit » et avec son scénariste Michael Tolkin il n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les décideurs du cinéma américain. Mais aussi de ceux qui se drapent dans des postures de créateurs incorruptibles et qui finissent par vendre leurs principes et leur âme au nom du sacro-saint roi dollar.
Le scénario est tiré d’un roman de Michael Tolkin qu’il a transformé en scénario. Scénario qui dégomme l’industrie hollywoodienne et rend hommage au cinéma!
C’est il faut bien l’avouer le meilleur travail effectué par cet écrivain qui s’est aussi essayé à la réalisation. « The rapture » (1991), « The new age » (1994).
C’est aussi pour Robert Altman un film choral dont il approfondira la mise en scène dans le film suivant « Short Cuts » (1993) et dont il se fera une spécialité sur la fin de sa filmographie.
Le réalisateur fait preuve d’une grande inventivité dans sa mise en scène. Avec des plans où le hors-champ est aussi important que ce qui est montré à l’écran.
Tim Robbins est parfait dans le rôle de ce yuppie du cinéma. Son personnage qui de prime abord a la sympathie du spectateur, au fil du film, devient de plus en plus abject, pour finir odieux.
Bonne musique de Thomas Newman qui joue avec les références du film noir.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La scène d’ouverture plan séquence de 7’47 » parmi les plus célèbres du 7ème art. Dans lequel on parle (entre autres) du plan séquence de « La soif du mal » (1958) de Orson Welles.
L’ANECDOTE
Le film remporte deux prix au festival de Cannes 1992. Le prix du meilleur interprète masculin et le prix du meilleur metteur en scène. C’est aussi un des plus grands succès du réalisateur.