PEYROL LE BOUCANIER
- Anthony Quinn, Ivo Garrani, Luciano Rossi, Mino Doro, Richard Johnson, Rita Hayworth, Rosanna Schiaffino
- Terence Young
- Aventures, Espionnage
- 1967
- L'avventuriero
- Italie
- Jo Eisinger, Luciano Vincenzoni
- Ennio Morricone
Synopsis
Toulon, pendant le Directoire, Peyrol boucanier, revient en France et échappe une fois de plus à la marine anglaise qui le pourchasse. Il a en sa possession un message pour l’Amiral. Mais arrivé à Toulon il est prié de se rendre dans les bureaux du commissaire du peuple un certain Dussard qui trouve suspect l’exploit de Peyrol. Il insinue qu’un chargement d’or a été dérobé et que le boucanier pourrait bien être le voleur il l’oblige à rester à Toulon et le fait surveiller. Le soir Dussard se rend dans la chambre de Peyrol et lui fait un chantage. Peyrol assomme Dussard et s’enfuit dans son village natal…
CRITIQUE
Le film est tiré d’un récit de Joseph Conrad publié en 1923. L’adaptation de Luciano Vincenzoni et Jo Eisinger est un peu trop « psychologisante » et nuit au rythme du film et à son intrigue qui reste finalement bien mince.
On aurait pu aussi attendre de ce spécialiste du film d’action « James Bond 007 contre Dr No » (« Dr No« ) (1962), « Bons baisers de Russie » (« From Russia with love« ) (1963) et « Opération Tonnerre » (« Thunderball« ) (1965), des scènes de batailles navales un peu plus développées, et plus spectaculaire.
Il n’en est rien.
Heureusement que le casting est à la hauteur des enjeux.
Anthony Quinn impeccable. Il donne à son Peyrol une belle dimension romantique.
Rosanna Schiaffino qui avait fait une belle impression dans « La corruption » (« La corruzione« ) (1963) de Mauro Bolognini confirme son talent allié à sa beauté comme savent nous les dégoter les italiens.
Mais c’est une Rita Hayworth (1918-1987) prématurément vieillie par la maladie et l’alcool qui apparaît à l’écran. Saisissant! Cependant elle donne à son rôle une fragilité sous une apparence dure. Remarquable.
Face à un manque de scènes fortes, Terence Young use et abuse de la musique d’Ennio Morricone.
Magnifique musique cependant écrite pour solo de violon avec orchestre et clavecin dans un style très classique.
Mais le réalisateur la met à toutes les sauces pervertissant son rôle. D’accompagnatrice elle devient parasite.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le duel à la faux avec le très zélé patriote Scevola qui a une conscience bien noire et Peyrol qui sauve la veuve et l’orpheline.
L’ANECDOTE
Le film qui fut un gros échec dans les salles bénéficie en France de diffusion télévisées assez régulières. A croire qu’il y trouve mieux son public.