Synopsis
Paris années 1970, le commissaire Letellier après avoir subi un grave échec professionnel (une attaque de banque qui a tourné au carnage) est muté dans une autre brigade. Mais il a toujours l’intention d’arrêter Marcucci qui est la cause du massacre. Hors ce dernier après s’être mis au vert revient à Paris. Letellier met ses indics sur le coup. Cependant un tueur de femmes seules mais à la vie sexuelle libre, œuvre dans Paris. Il se fait dénommer Minos (d’après « L’enfer » de Dante il est le gardien du cercle des luxurieux de l’Hadès) et revendique ses meurtres. Letellier assisté de l’inspecteur Moissac se voit donc en train de courir après deux lièvres à la fois…
CRITIQUE
Bon polar made in France.
Henri Verneuil a de la technique et cela se voit.
Dans ce film de 2 heures le spectateur ne voit pas le temps passer. Même si de nos jours on ne filme plus ainsi un polar, il y a plus de trente ans, c’était quasiment du jamais vu.
Des cascades ahurissantes (sur les toits de Paris, sur celui du métro parisien, en hélicoptère), du rythme, un méchant psychopathe très réussi et une musique qui marque les esprits.
Les décors naturels qu’offre la ville de Paris et sa banlieue sont utilisés avec une grande intelligence pour ces scènes spectaculaires.
On sent que le film qui est une production franco italienne est fortement inspirée à la fois des films policiers italiens basés sur l’action (le poliziottesco) et les films policiers ou thrillers basés sur les crimes horribles à l’arme blanche (le giallo). Henri Verneuil ne vit pas dans une bulle et regarde les films d’action italiens. D’autant qu’à l’époque l’Italie est la plus grosse industrie cinématographique au monde.
D’ailleurs le tueur psychopathe est interprété par l’acteur italien Adalberto Maria Merli qui assassine les femmes à l’arme blanche… l’acteur italien est remarquable. Et la caractéristique physique de l’œil de verre est une belle trouvaille!
Jean-Paul Belmondo joue son premier rôle de flic et déjà à la marge.
Scénario efficace, qui pour l’époque multiplie les temps forts, et les dialogues percutants de Francis Veber, Jean-Paul Belmondo est au top de sa forme physique et le spectacle est assuré. Charles Denner assure un second rôle avec brio.
Le film devient un mètre étalon français du film policier. Une référence.
Jean-Paul Belmondo à travers sa société de production Cerito appliquera cette recette pour ses futures productions, avec le jour de la sortie une publicité phénoménale et un nombre de copies pour inonder toutes les salles françaises.
Très bon divertissement qui aujourd’hui souffre quand même d’un léger coup de vieux.
Quelques mots à propos de la musique d’Ennio Morricone qui surclasse le film. Rien que la musique d’ouverture sur des plans larges et aériens de la ville de Paris et notamment du XVème arrondissement filmés de façon assez banale permet au spectateur de se plonger déjà dans une ambiance qui mêle à la fois l’angoisse et l’action.
L’orchestration (piano en rythmique, sifflet et harmonica strident avec contre-chant de bois, cuivres en sourdine et de cordes) sidère par l’audace, la modernité et l’efficacité narrative de la musique qui en dit bien plus que les images.
On ressent à son écoute à la fois la force tranquille du policier avec les sifflements, le désordre mental de Minos « le méchant » avec l’harmonica strident ainsi que l’angoisse qui va planer sur la ville avec le piano qui imite les battements de cœur.
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le commissaire Letellier et son inspecteur Moissac, interrogent un malfrat blessé et qui perd son sang abondamment. L’interrogatoire consiste en un chantage à l’ambulance. Sadisme assumé pour le service de la Loi.
L’ANECDOTE
C’est la première fois que le nom de Belmondo sur l’affiche du film est marketé de cette façon. Il apparaîtra ainsi dans les films suivants : « L’incorrigible« , « Flic ou voyou« , « Le guignolo« , « Le professionnel« , « L’as des as« , « Le marginal« , « Les morfalous« , « Joyeuses pâques« , « Hold-up« , « Le solitaire » et enfin dans un nouveau graphisme, pour « L’inconnu dans la maison« .
bien
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C’est une daube totale Scénario. Pas crédible indigent Jeu minimaliste des acteurs en particulier Bebel qui n’en fout pas une rame à part quelques cascades interminables l Les mots clés du filme: t’as pas une cigarette? T’as pas du feu ? En particulier à l’hôpital et à la station service Seul intérêt le côté vintage des bagnoles et des sapes Le niveau zéro du cinéma français de l’époque comparé aux polars anglo-saxons en particulier américains…