Synopsis

Tournage d’un film à L.A., Hrundi V. Bakshi un acteur indien, lors d’une pause, fait maladroitement exploser un décor très coûteux. Le producteur Clutterbuck  demande au réalisateur le nom de l’auteur du sinistre. Il l’inscrit sur ce qu’il croit être un morceau de papier alors qu’il s’agit en fait d’une liste d’invités à la prochaine fête qu’organise sa femme dans leur maison. Hrundi V. Bakshi le soir de la fête arrive avec son carton d’invitation…rueducine.com-la-party-photo (7)

CRITIQUE

Dommage, dommage que le dernier quart du film ne soit pas aussi réussi que le reste. Je pense à l’arrivée de l’éléphanteau puis à l’acteur indien qui raccompagne la chanteuse. Ce qui laisse le spectateur sur un petit goût de « ça aurait pu être mieux » Alors que franchement Blake Edwards et son interprète atteignent des sommets de la comédie dans ce film.

Blake Edwards (1922-2010) préfère finir son film sur une scène pseudo romantique, plutôt que sur un éclat de rire.
Les scénaristes se sont ingéniés à mettre en oeuvre le sabotage (involontaire) d’une soirée huppée chez un producteur à la demeure high-tech. Par petites touches, ils introduisent des grains de sable plus ou moins gros dans le déroulement de la fête. Les gags sont minimalistes mais font mouche à tous coups.

Ils ont pour cela un acteur magnifique, la « Rolls Royce »des comédiens pour ce rôle : Peter Sellers (1925-1980). Il avait déjà prouvé dans « La panthère rose » (« The Pink Panther« ) (1963) et dans « Quand l’inspecteur s’emmêle » (« A shot in the dark« ) (1964), tous deux de Blake Edwards. qu’il savait interpréter un personnage gaffeur. Mais contrairement à l’inspecteur Clouseau français arrogant et susceptible, l’acteur hindou est éminemment sympathique.rueducine.com-la-party-photo (3)
Ce qui fait la force du film c’est l’écrin du film: la description de la haute société hollywoodienne en fond. Blake Edwards choisit de faire des discussions entre invités un brouhaha sonore la plupart du temps incompréhensible. Et quand il s’attarde sur les dialogues, ceux-ci sont inconséquents, ou les témoins d’une drague lourdingue.

Blake Edwards n’hésite pas par ailleurs à montrer quelques comportements qui annoncent 50 ans à l’avance l’affaire Harvey Weinstein qui a éclaté en octobre 2017. C’est à dire un homme ayant une certaine puissance à Hollywood, marchander un rôle contre une relation sexuelle.
Le portrait du producteur éternel cigare fiché dans le bec, entouré de businessmen et qui regarde la soirée de sa femme sombrer avec à la fois une certaine consternation placide et comme une satisfaction intérieure d’un homme qui ne peut plus voir sa femme en peinture!

Les seconds rôles sont assez remarquables. Notamment le duo du serveur ivrogne et son chef. En revanche l’actrice française Claudine Longet est bien faiblarde.. et chante plutôt mal!

Le film sans cette fin moins en verve que le reste du film frôle donc le chef d’oeuvre. Il n’en reste pas moins une très grande comédie américaine pour laquelle Blake Edwards a tant œuvré.

Henry Mancini signe une musique easy leastening qui ne sert que de fond musical comme dans les soirées avec invités.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Hrundi V. Bakshi est pris d’une envie pressante en cherchant à se soulager alors que les toilettes de la maison sont occupées, il cherche son salut dans le jardin mais déclenche l’arrosage de la pelouse et se trouve pris dans les multiples jets d’eau.

L’ANECDOTE

Le film ne rencontre pas le succès escompté lors de sa sortie au cinéma. Ce n’est qu’après la mort de Peter Sellers que le film commence à prendre l’importance qu’il a de nos jours.

NOTE : 15/20

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