PAR UN BEAU MATIN D’ÉTÉ
- Adolfo Celi, Akim Tamiroff, Analía Gadé, Claude Cerval, Gabriele Ferzetti, Georges Géret, Geraldine Chaplin, Jean-Paul Belmondo, Sophie Daumier
- Jacques Deray
- Thriller
- 1965
- France, Italie, Espagne
- Arturo Rígel, Didier Goulard, Georges Bardawil, Jacques Deray, M. Andriard, Maurice Fabre, Michel Audiard
- Michel Magne
Synopsis
Années 1960 sur la côte d’azur, François et sa sœur Monique ont mis au point une arnaque au détournement de mineure, Monique se faisant passer pour âgée de moins de 18 ans. De son côté un certain Frank Kramer a du s’asseoir sur un demi million de dollars. Il tente donc de se refaire en montant un coup. Pour cela il fait appel à un ancien taulard, Max Zegetti reconverti dans la basse gastronomie. Mais il faut recruter. Max propose à François et Monique de s’associer à un kidnapping…
CRITIQUE
Après l’étonnant « Symphonie pour un massacre » (1963) Jacques Deray (1929-2003) signe un film un ton en dessous.
Cela est peut-être du à une production italo-hispano-française, qui bien entendu doit manier chèvre et choux entre toutes les parties.
Cela est peut-être aussi le fait que 7 personnes ont plus ou moins travaillé sur le scénario et qu’en cela il manque de cohérence. Car en effet celui-ci contient quelques soucis de crédibilité.
La patte de Michel Audiard (1920-1985) s’efface trop souvent et l’on ne retrouve plus la verve de celui qui a écrit les dialogues de « Un singe en hiver » (1962) ou de « Cent mille dollars au soleil » (1964) pour ne citer que ceux dans lesquels joue Jean-Paul Belmondo.
Jean-Paul Belmondo (1933-2021) qui, malgré sa légendaire décontraction alliée à ses fulgurances dans les scènes d’action, ne peut guère relever le récit.
Reste la belle nature de Sophie Daumier (1934-2003), et la beauté d’Analía Gadé (1931-2019) actrice argentine peu connue en France et l’étrange Géraldine Chaplin fille du célèbre Charles.
La musique de Michel Magne (1930-1984) est quant à elle une belle réussite. 3 ou 4 mélodies en tout et pour tout mais chacune pertinente dans le récit.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le réparateur du téléphone débarque dans la maison. L’ambiance est lourde, le silence pesant. La montée de tension de la scène est une belle réussite.
L’ANECDOTE
Pour Jacques Deray ce film est un succès. Il fait ses plus grosses entrées (à ce jour) au cinéma avec ce film. 1 500 000 entrées France.