Synopsis
Rome années 1960 un vol de bijou a lieu signé le Fantôme, tandis qu’à Hollywood le jeune George Lytton échappe à deux hommes auxquels il doit 40 000 dollars, et à Paris la police intervient lors d’une transaction entre une complice de voleur et un receleur. Cette complice redoutable d’intelligence est la femme de l’inspecteur Clouseau de la Sûreté Nationale. Ce policier gaffeur et cocu est chargé de la surveillance du diamant de la princesse indienne Dala: la panthère rose. Un reflet de cet énorme diamant rose a la forme d’une panthère. Il vaut une fortune. Sir Charles Lytton alias « le Fantôme », son neveu, L’inspecteur Clouseau et sa femme ainsi que la princesse Dala se retrouvent tous à la station de ski huppée de Cortina d’Ampezzo…
CRITIQUE
Avec ce film un phénomène comique débarque sur les grands écrans: Peter Sellers.
L’acteur comique avait déjà tourné notamment dans le film « La souris qui rugissait » (« The mouse that roared« ) (1959) de Jack Arnold.
Mais le phénomène naît avec ce film et éclate l’année suivante avec le second opus de l’inspecteur Clouseau « Quand l’inspecteur s’emmêle » (« A shot in the dark« ) de Blake Edwards (1964) et « Docteur Folamour ou comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe » (« Dr. Strangelove or: how i learned to stop worrying and love the bomb« ) (1964) de Stanley Kubrick.
Le film a des longueurs surtout les 45 premières minutes consacrées une majeure partie du temps au flirt entre le personnage interprété par David Niven et celui interprété par Claudia Cardinale. Mais la dernière demi-heure est à se rouler par terre. Les gags s’accumulent, la folie furieuse s’empare du scénario et c’est le fou rire garanti.
Peter Sellers est magnifique en inspecteur gaffeur et bêta. La police française ainsi représentée en prend pour son grade mais que voulez-vous elle a subi bien pire depuis! Il faut absolument voir le film en version originale. Peter Sellers a dégoté un accent français des plus réjouissants.
Les deux atouts charmes du film sont belles à ravir: Capucine et Claudia Cardinale. Elles sont pour l’occasion habillées par le grand couturier Yves Saint Laurent.
Enfin Henry Mancini gagne la timbale avec sa musique de générique qui fera le tour du monde entourée de quelques morceaux easy leastening de bon aloi. Fritz Freleng le créateur du dessin animé du générique se retrouve aussi propulsé parmi le grands bénéficiaires du succès du film . En effet la Panthère rose deviendra jusque en 1980 une série de dessins animés loufoques dans l’esprit du film de Blake Edwards.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Une poursuite de 4 voitures dans les rues désertes d’une banlieue romaine. La caméra est située sur une piazza qu’un vieux romain qui sort d’une trattoria tente de traverser. Après plusieurs tentatives empêchées par les 4 voitures qui déboulent à tout bout de champ. le vieux prend une chaise et s’assied. Il assiste au carambolage des 4 véhicules au milieu de la piazza. Scène de folie pure
L’ANECDOTE
A l’origine le rôle de l’inspecteur Clouseau était secondaire mais au fur et à mesure du tournage devant la performance de l’acteur Peter Sellers, Blake Edwards étoffe le rôle. Le rôle de l’inspecteur Clouseau sera repris par le duo Blake Edwards et Peter Sellers 5 autres fois :
– « Quand l’inspecteur s’emmèle » (« A shot in the dark« ) (1964)
– « Le retour de la panthère rose » (The return of the pink panther« ) (1975)
– « Quand la panthère rose s’emmèle » (« The pink panther strikes again« ) (1976)
– « La malédiction de la panthère rose » (« Revenge of the pink panther« ) (1978)
et le posthume « A la recherche de la panthère rose » (« Trail of the pink panther ») (1982) réalisé à base d’images d’archives.
Steve Martin a repris deux fois le rôle dans « La panthère rose » (« The pink panther« ) (2006) de Shawn Levy et « La panthère rose 2 » (« The pink panther 2« ) (2009) de Harald Zwart mais on n’est bien loin du compte.