Synopsis
New York années 2000 Meg Altman et sa fille Sarah visitent une superbe appartement sur trois étages. Meg Altman est en instance de divorce. Elle va reprendre ses études et cherche un logement que le divorce de son riche mari financera. Outre l’idéale situation de l’appartement à Manhattan, celui-ci est doté d’une chambre de refuge aménagée contre toute agression extérieure et intérieure. La nuit même de leur aménagement trois individus pénètrent dans l’appartement. Mais pour eux c’est une mauvaise surprise qu’il soit déjà réoccupé. Il aurait dû être vide. Meg s’aperçoit grâce aux caméras de sécurité qu’elles ne sont plus seules, elle va chercher sa fille et toutes deux se réfugient dans la chambre refuge…
CRITIQUE
David Fincher signe un thriller de qualité.
Mais venant de la part de ce cinéaste doué j’en attendais plus. J’attendais une sublimation du huis-clos. Ici il semble qu’il ne fait qu’illustrer un scénario somme toute efficace.
Avec « Seven » (1995) il avait su faire de son film par sa mise en scène un objet magnifique, brillant et inoubliable.
Or pour « Panic room » non. David Fincher se contente de dérouler son histoire.
Heureusement qu’il a le sens de l’espace et de son immense décor sur trois étages. Entre les images des caméras de sécurité et celle du réalisateur, le spectateur ne se pose jamais la question sur la localisation des personnages, il sait toujours où ils se situent.
Cependant je n’ai pas trouvé l’enfermement de la mère et sa fille dans la chambre de refuge si oppressant et angoissant que cela. Je n’ai jamais été vraiment inquiet sur le sort des deux assaillies.
Et la fin du film est trop convenue pour sortir le film du lot.
David Fincher se permet quelques plans séquence (assisté par l’informatique) d’une grande virtuosité. Montrant qu’il n’a pas perdu de sa maestria.
Enfin j’ai trouvé que le plus intéressant du film était au final les relations tendues entre les trois malfrats. Plus que l’affrontement entre la mère et la fille avec les indésirables.
Les interprètes sont tous très bons.
Jodie Foster pas mal déglamourisée assure son statut de star.
Mais c’est Forest Withaker qui selon moi remporte le morceau avec son personnage complexe tiraillé entre l’appât du gain et une certaine humanité. D’autant qu’il est aussi le seul parmi les malfrats qui connaisse le potentiel défensif de la chambre de panique.
Howard Shore signe un soundtrack efficace auquel il manque peut-être un petit leitmotiv entêtant pour être parfait.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La visite de l’appartement par Meg Altman et son insupportable fille Sarah. Bonne scène d’introduction qui permet de cerner les deux personnages principaux. Mais aussi le style de vie des gens richissimes, ou des divorcées qui font cracher à leur ex-mari une partie conséquente de leur fortune.
L’ANECDOTE
C’est Nicole Kidman qui devait assurer le rôle tenu par Jodie Foster. Mais des problèmes de blessures l’éloignent quelques temps des tournages. Finalement elle fera la voix au téléphone de la nouvelle petite amie de son ex mari.