1 votes 5

Synopsis

Dans un petit village du Périgord proche de Périgueux, à l’automne, une institutrice remplaçante arrive. Elle est accueilli par un collègue et maire du village. Elle est belle et chavire les cœurs des célibataires de la contrée. Parmi eux, Paul, cantonnier qui la fréquente par les travaux qu’il effectue dans l’école. Paul est passionné de chasse à la palombe. Il a une superbe palombière dans la forêt…

CRITIQUE

Les femmes sont des palombes, elles sont de passage et les attirer à soi est un travail de patience…

Je peux comprendre en ces temps de « marvelisation » du cinéma et d’effets spéciaux plus spectaculaires les uns que les autres, de bruits et de fureurs, de vitesses et de précipitations et de musiques hurlantes, que « La palombière » puisse sembler suranné voire ringard, ennuyeux si ce n’est rédhibitoire pour les jeunes générations qui peuvent (qui doivent) s’habituer au fracas, au vu de ce qui les attend comme guerres et massacres avec les conséquences du réchauffement climatiques…

Nous sommes donc dans les années 1980 dans une nature encore pas trop dévastée même si l’on y voit une honteuse décharge à ciel ouvert. L’accordéon résiste encore sous les assauts du rock pendant les mariages, on se chauffe à la cheminée dans une maison n’ayant pas subi les normes de constructions et d’isolation. Et l’on parle en roulant les « r ». Vous dire donc si ça date!

Même la façon de filmer est vieillotte. Et les moyens financiers très réduits. Mais tout cela est finalement rafraîchissant.

La difficile approche de Paul vis-à-vis de Claire est assez touchante. Il ne la hèle pas dans la rue en lui réclamant son 06 et c’est bath! Elle aussi furète autour de la palombière pour provoquer la rencontre. Et le prélude à la scène d’amour est une montée à la cime des arbres pour y contempler le paysage.
Bref du romantisme de qualité avec des sentiments complexes filmés avec délicatesse.
Du cinoche comme on n’en fait plus depuis déjà trente ans!

Christiane Millet y est magnifique de beauté, Jean-Claude Bourbault mal dégrossi est touchant.

La musique de Jean Musy n’appelle pas à la vénération. Elle est discrète et ne laisse guère de souvenirs.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Pendant les festivités du mariage de sa sœur Paul rejoint Claire chez elle, mais déjà leur histoire d’amour est finie. Claire va repartir retrouver son fiancé parisien. Elle aura passé dans la vie de Paul comme une palombe.

L’ANECDOTE

Employé dans les douanes françaises, Jean-Pierre Denis est un autodidacte du cinéma. Il n’a tourné que 7 films depuis 1980. « La palombière » est son deuxième film. « Les blessures assassines » (2000) son film le plus connu avec à la clef 4 nominations aux César et une statuette pour Sylvie Testud dans la catégorie meilleur espoir féminin.

NOTE : 15/20

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *